Ils ne travaillent pas, peu, ou mal, ne s'intéressent à rien, ne font qu'écouter fort de la musique de dingues, ne lisent plus,et passent des heures à taper sur leurs claviers. D'ailleurs ils ont muté, avec un pouce démesuré et des écouteurs à la place d'oreilles. On les considère comme des Extra-terrestres et on les résume à des mots comme« Génération Internet », « Génération iPod », « Génération Zapping », « Génération RTT », « Génération Mac Do »... Ils sont trop ceci, trop cela et en même temps pas assez non plus...
Stop, arrêtez tout. Et si nous faisions des clichés table rase ? Et si nous cessions de les considérercomme une cible Y, Z, A' ou C ? Si nous leur faisions plutôt confiance, comme le réclame Pierre Bellanger, président de Skyrock et créateur des premiers blogs français ? Si nous regardions avec « bienveillance » comme le fait le philosophe Michel Serres, interviewé dans ce numéro, tous ces « Petits Poucets et Petites Poucettes », qui ont tant de choses à dire?
Et si justement nous leur donnions - tout simplement - la parole, parce qu'après tout, c'est eux qui savent le mieux qui ils sont et ce qu'ils veulent... Maxime Verner, le plus jeune candidat aux dernières élections présidentielles nous le dit : « cette génération a besoin de reconnaissance ». Et il défend avec fougue le lien intergénérationnel : « c'est maintenant que tout peut et doit changer ».
Ne serait-il pas temps de regarder la jeunesse comme un nouveau monde ? Un monde devenu « No Limit » dont INfluencia a voulu donner les clefs dans le numéro 4 de sa revue. Bonne lecture.