Quoi de plus naturel pour lart numérique que de développer sur le web, une de ses cultures communes la plus prégnante : linteraction ? En effet, la fabuleuse particularité de cet art cest la possibilité de faire interagir lartiste, lœuvre et le spectateur offrant à chacun une expérience riche.
Une expérience qui peut dailleurs endosser un visage aussi divers que les formes de cet art : Anne-Cécile Worms, co-fondatrice et gérante de la plate-forme Digitalarti le définit comme « un domaine très large : net art, art génératif, interactif, nano art, art robotique, nouvelles écritures, live AV
Tous les artistes contemporains utilisant les nouvelles technologies produisent des œuvres digitales ».
Une chose est certaine, ces dernières années les plates-formes artistiques ont envahi le net. Leur but : rassembler les amateurs, les artistes, les institutions autour dun idéal fédérateur, celui de démocratiser lart et pourquoi pas de créer une œuvre artistique mondiale. Sur cette philosophie, sont nées wiki.art.com, humankindwall.com, ou encore millionmasterpiece.com qui représente dailleurs une des formes diverses de lart digital.
Cet esprit de collaboration caractérise lart numérique. Lélément primordial quil a apporté, cest la multiplication des supports de création en intégrant les tablettes, le téléphone, lordinateur
mais également la capacité de faire participer les personnes qui regardent lœuvre.
LES NOUVEAUX LIEUX DE PARTAGE
Dans ce prolongement, les incubateurs comme la plate-forme Digitalarti représentent une aubaine pour les professionnels, les amateurs et le grand public. Comme le souligne Anne-Cécile Worms, « notre plateforme est à la fois un site communautaire où les professionnels et les amateurs peuvent se créer un blog, et où le grand public peut découvrir des œuvres, et des événements autour de l'art numérique et de l'innovation ».
Un incubateur aux casquettes multiples, à la fois media, co-producteur, accompagnateur, conférencier, où linternaute a un rôle clef : il contribue à léditorial en créant un blog rattaché à la plate-forme. En somme, un espace de concentration de lart qui loin de le complexifier, le rend accessible aux différents publics.
Anne-Cécile Worms insiste dailleurs sur cet aspect de « nouveau lieu de partage des savoirs, de transmission, de médiation, de fabrique. Lobjectif est de faire le lien entre artistes numériques, ingénieurs, et grand public ».
Ce système dincubation est un exemple astucieux et valorisant pour les marques qui souhaitent développer un projet collaboratif sur le web car une belle opération na de valeur que par son public. La principale leçon dhumilité à retenir de lart numérique, comme le dit si bien Anne-Cécile Worms, est que « le spectateur fait lœuvre ».