IÑfluencia Pourquoi avoir consacré le deuxième opus « Françaises, Français, etc. » à la géographie ?
ISABELLE DECAMP « Françaises, Français, etc. » abordait les différentes manières de vivre les relations de proximité. Nouveaux Territoires illustre la revendication identitaire très positive et assumée qui émane aujourd’hui des régions. Ruraux et urbains sont plus que jamais en régions. Le solde migratoire bénéficie aux villes de taille moyenne et traduit la concrétisation d’un désir construit depuis de nombreuses années.
Les régions de l'ouest de la France sont aujourd’hui plus attractives que la côte méditerranéenne. La même tendance s’observe vers l'est. Loin d’être un élément de repli sur soi, pour nos lecteurs, la région, c’est le réseau social réel, la vie quotidienne, l’immédiateté. Un ancrage dans lequel ils trouvent les ressources pour aller de l’avant. Bon nombre de marques régionales se développent aussi en mettant en avant cette proximité et cette identité forte. Le Made in France dont on parle tant prend sa source dans les activités économiques et culturelles locales.
IÑ Quelles principales tendances émanent de ce panorama ?
STÉPHANE DELAPORTE Sur les six tendances présentées, j’en citerais trois principales qui sont plus engagées que d’autres. Mais toutes sont liées les unes aux autres.
La mobilité, qui ne cesse de croître et les équipements mobiles qui ont permis de passer du temps perdu au temps gagné à optimiser. La tablette apporte d’ailleurs une forme de consommation qui entre pleinement dans cette logique.
Les vieux schémas d’opposition entre la ville et la campagne, qui ont laissé la place à des profils psychologiques et des profils de consommation hybrides : on vit à la campagne et on travaille en ville, dans la même journée on peut acheter un produit de marque et un premier prix…
Et la vitalité que l’on constate dans les régions, qui montre la capacité des Français à croire dans leur territoire et à s’y projeter. D’autres tendances sur la refondation de la ville ou la participation des citoyens sont plus émergentes que déjà engagées.
IÑ En quoi la PQR est-elle légitime pour décrypter ces tendances ?
ID Dans toutes leurs formes d’expression print, web ou mobile, les marques de presse quotidienne régionale s'inscrivent au cœur de ces nouveaux territoires. Par leur capillarité exceptionnelle, elles sont au plus près des Français et incarnent cette géographie qui ne cesse d’évoluer. La PQR anime la nouvelle donne en apportant aux Français la bonne information au bon endroit, sur tous les devices. Sa dynamique de croissance illustre le lien très fort qu’elle a noué avec ses lecteurs et cette modernité.
IÑ Comment allez-vous utiliser cet ouvrage ?
SD Nouveaux Territoires s'inscrit dans la continuité de nos actions et de notre mission, qui consiste à faciliter la proximité entre notre média et nos clients. La plupart des agences médias ont conscience des phénomènes que nous observons et souhaitent les exploiter. Mais pour aller au-delà de cette volonté et la traduire dans les faits, cela demande du temps. En mettant en avant les nouveaux modes de consommation et les tendances sociologiques, nous pouvons les aider à optimiser le point de contact, à adapter leur discours en fonction du support.
En 2012, nos deux régies ont réalisé près de 200 présentations plénières de « Françaises, Français, etc. » Ces rendez-vous sont l’occasion de se poser les bonnes questions, de remettre en cause un certain nombre d’idées, de faire comprendre que le message des marques ne doit plus jamais être équivoque car les clients sont vigilants, experts, et ne veulent pas être floués… La PQR est très en phase avec cette attente de transparence car, par nature, les informations qu’elle délivre sont facilement vérifiables.
IÑ Quelle suite allez-vous donner à ce deuxième opus ?
ID Nous sommes entrés dans un cycle et un travail à affiner. La suite logique consisterait à interroger nos lecteurs pour recueillir leur attachement et leur lien singulier avec nos marques medias dans leurs actions au quotidien.