Avec le pouvoir des réseaux sociaux au bout de vos doigts, vous pouvez organiser et diriger le changement comme jamais auparavant. Mais pour se saisir de cette opportunité, nous devons tous prendre conscience de notre rôle, de sa place et des capacités des médias sociaux dans l’accomplissement de notre quête. Les réseaux sociaux constituent des canaux puissants qui atteignent des centaines de millions de personnes chaque jour à travers le globe. Ce qui compte, c’est ce que vous faites avec ces réseaux ; mais également ce que vous faites dans la vraie vie qui puisse construire le changement que vous imaginez. Ce changement, il vous faut l’embrasser !
Les médias sociaux facilitent les révolutions du monde réel en rassemblant des passionnés sur des plates-formes sociales afin d’y organiser leurs efforts et d’y accomplir les objectifs recherchés. À travers eux, le monde découvre l’importance prise dans notre société par Facebook, Twitter, YouTube et d’autres réseaux émergents. Mais comme le dit l’adage, « nous n’avons encore rien vu ». Le changement est dans l’air et en ligne, autour et au dessus de ceux qui se rencontrent et partagent leurs expériences comme leurs aspirations.
Ne pas sous-estimer les expériences partagées
Avec chaque mise à jour de son statut, chaque tweet, chaque vidéo et chaque message écrit, le monde embrasse ceux qui scrutent et sondent les opportunités de changer l’état de notre société, mais aussi ceux qui luttent pour le changement. L’impact digital sur la densité des réseaux optimise, organise et galvanise l’insurrection. Il y a bien assez de 140 caractères pour répercuter les maux de l’humanité et du consumérisme. L’empathie se répand et le support se fortifie.
Alors que les livres d’histoire rendront hommage aux réseaux sociaux pour avoir fait d’une agitation une révolte – que ce soit le Printemps arabe ou le mouvement Occupy – il est important de ne pas sous-estimer les expériences partagées tout autant que la perception des gens. Ce sont eux et non pas les réseaux qui amènent la transformation. C’est donc à chacun d’entre vous de diriger et d’impacter la société par ce que vous voyez, non pas à cause des réseaux sociaux. Vous devez démontrer pourquoi votre vision est importante et comment vous allez nous diriger vers quelque chose de plus substantiel que ce que nous connaissons aujourd’hui.
Unifier les peuples derrière une mission unique
Les réseaux sociaux ne sont pas les catalyseurs du changement mais simplement un de ses agents. Nous devons nous souvenir que Facebook, Twitter et YouTube facilitent certes un soulèvement, mais que c’est la répression, la colère, l’injustice, l’inégalité, la vision, l’aspiration et l’espoir qui servent de stimuli pour l’insurrection et le progrès. La technologie apporte son écot à la transformation, il ne tient donc qu’à nous de vouloir ou non, apprendre comment les tendances émergentes affectent nos corporations, nos communautés ou nos marchés.
Le résultat que nous en tirerons, c’est que ces nouveaux outils peuvent rapprocher les gens et les unifier derrière une mission concertée et commune. Le désir brûlant d’amener le changement réside au centre de toute révolution. On en revient toujours au peuple, au partage des expériences et à une ambition commune. Ce sont les peuples qui ont besoin les uns des autres pour diriger, soutenir et inspirer. Ce qu’il manque à cette équation, c’est votre vision et votre leadership. Dites nous ce que vous voyez ; partagez avec nous votre vision pour un meilleur futur ; inspirez-nous pour nous convaincre de vous suivre, en nous gardant à vos côtés. Nous avons besoin de votre "guidance" et de votre confiance pour étendre la portée de notre mission commune.
C’est la fin du « comme d’habitude »
Vous l’avez compris, les médias sociaux sont essentiels. Mais ils ne constituent qu’une partie de l’équation. Si vous pensez aux projecteurs qui se braquent sur eux à chaque nouvelle révolution ou protestation publique, il est facile d’en déduire que créer un média social au sein de son organisation aidera à gagner en pertinence ; et par défaut à forcer l’évolution de la philosophie et des procédures qui y prédominent. Bien qu’importants, les réseaux sociaux ne forcent pas comme par magie les gouvernants à mûrir ou apprendre. Je le répète, ils ne sont pas des catalyseurs de la révolution. C’est vous, nous. C’est la fin de nos petites habitudes. C’est la fin de tout ce qui est «comme d’habitude » !
Alors que Monsieur-tout-le-monde devient connecté et aussi influent online que offline, nous assistons à un nivellement du notre terrain de jeu. Chaque organisation et entreprise qui réduit le rôle que les gens jouent dans la corrélation entre société et commerce ratera une opportunité de collaboration, de création et éventuellement de pertinence. Votre rôle est de donner de l’importance aux choses, d’aligner les gens avec votre mission. Il est aussi de partager les valeurs et les expériences qui marient les idées, les désirs et les quêtes afin de nous rassembler pour qu’au final, nous ne fassions qu’un. Sans vous, qu’est-ce qui changera ? Comment tirerez-vous le progrès vers une direction entièrement significative ?
Les expériences partagées contribuent à une réalité collective qui diffère de la manière dont les dirigeants voient et vendent leur marque, ou leur histoire. À un moment donné, le sentiment collectif s’il est systématiquement négatif, finira par déclencher une insurrection.
Starbucks devient créateur d’emplois
Howard Schultz, CEO de Starbucks, en a clairement eu assez. Dans une interview accordée à CNNMoney en 2011, il s’est engagé en tant que citoyen et être humain. Il est même prêt à sortir de son rôle de grand patron pour porter haut l’étendard du changement. « Les États-Unis traversent une grave crise de confiance. Les dirigeants politiques à Washington n’incarnent plus le commandement dont la nation a besoin, il est donc temps pour les leaders des grandes comme des petites entreprises de réaliser que nous devons faire quelque chose. Nous ne pouvons pas attendre que ça vienne de nos hommes politiques », clamait-il.
Au mois d’octobre de la même année, Schultz lançait un programme d’aide à la création d’emplois dans les PME à travers le pays. En utilisant le pouvoir de 6800 magasins Starbucks, des dizaines de millions de consommateurs ont reçu la possibilité de donner de l’argent pour le nouveau né Create Jobs for USA. Les clients qui donnaient 5 dollars recevaient un bracelet rouge, blanc et bleu sur lequel était écrit « Indivisible ».
L’appel à devenir indivisibles
Mais ce n’est pas vraiment ce produit de gratitude qui nous intéresse. Le plus impactant, c’est bien le discours de Schultz : c’est lui qui doit nous servir d’inspiration pour mener les efforts nécessaires à la concrétisation de notre vision du changement. Quand il dit que cet engagement « n’est pas un coup marketing mais un appel au réveil », ajoutant que « notre devoir est de ne pas rester assis à attendre passivement que ça se passe », Schultz estime que devenir indivisible requiert de la vision, de l’unité, et la passion partagée de créer le changement.
Les agents du changement ne sont pas nécessairement des novices de l’innovation, mais plutôt du processus de présentation et de gestion du changement. Le terme de « management du changement » peut sembler menaçant et laborieux, mais le comprendre nous aidera dans notre recherche de pertinence. Le management du changement c’est le processus, l’outil et les techniques pour manager la vision du changement que nourrit le peuple.
Nous ne somme plus des badauds, des spectateurs. Il est temps de prendre position. Vous êtes un activiste de la transformation ! Vous êtes l’agent du changement que votre société attend avec tellement d’envie et de besoins !.
|
brian solis
Analyste principal chez Altimeter Group, il est l’un des plus proéminents spécialistes des nouveaux médias et auteur mon- dialement reconnu. Son livre Engage est le guide de référence pour construire et mesurer le succès social sur le Web.
|