IÑfluencia Bio c’Bon a inauguré son premier magasin récemment, en 2008. Comment s’est opéré son développement dans l’Hexagone ?
CHARLOTTE BLAY-DESFORGES En effet, nous sommes une enseigne jeune par rapport aux autres acteurs spécialisés bio, et nés d’une volonté de casser les codes du marché. Notre ambition est de rendre le bio accessible à tous par une offre complète – comme dans n’importe quel supermarché –, notre conseil en magasin et notre proximité. De 2008 à 2016, nous avons ouvert des magasins à un rythme soutenu, d’abord à Paris et en région parisienne, puis en province à partir de 2011. Notre développement à l’international a commencé en 2014. Aujourd’hui, nous comptons 128 magasins en France et 20 en Europe (Belgique, Suisse, Italie, Espagne). Les deux tiers se situent à Paris et en région parisienne. Nous sommes un réseau de magasins intégrés, l’ouverture sur une région ou une ville repose sur des personnes. Aujourd’hui, la Bretagne et les Pays de la Loire sont notamment deux régions où nous ne sommes pas implantés parce que nous n’avons pas encore trouvé nos futurs responsables. Cela n’empêche pas que nous ouvrions en moyenne dix magasins par an… C’est à nouveau notre objectif pour 2020.
Nous sommes
un réseau de magasins
intégrés, l’ouverture
sur une région ou une
ville repose sur des
personnes.
IÑ Bio c’Bon a pour conviction « la proximité et la convivialité au cœur des villes ». Comment se concrétise-t-elle ?
CBD Notre positionnement est de proposer des produits qui répondent aux exigences de nos clients connaisseurs, mais aussi d’accompagner les néo-consommateurs en bio dans leur transition alimentaire. Il y a autant de raisons de consommer bio que de clients, alors nous sommes là pour les conseiller dans leurs achats et leur cheminement vers une bonne alimentation bénéfique pour la santé et propice au respect de l’environnement. La proximité passe par le conseil personnalisé et la pédagogie. Nos vendeurs sont disponibles toute la journée pour échanger avec nos clients. Nous avons également des naturopathes dans deux tiers de nos magasins, où des séances personnalisées sont offertes à nos clients. La proximité se joue également à travers des services et les échanges entre les habitants d’un quartier ou d’une ville. Dans cette perspective, tous les magasins disposent d’une zone d’échange de presse, pour donner une seconde vie aux magazines. Par ailleurs, dix magasins ont testé des armoires solidaires, où les gens peuvent déposer des objets dont ils ne se servent plus, en vue de leur trouver un nouveau propriétaire. Ce dispositif est en cours de développement. Nous proposons également le plant-sitting pendant les deux mois d’été. Les clients peuvent ainsi nous déposer leurs plantes vertes quand ils partent en vacances. Au-delà de l’acte d’achat, nous voulons faire de nos magasins des lieux de vie, cela correspond à une tendance émergente qui explose. Cette démarche se prête plus facilement en région, où les magasins offrent une surface d’exploitation plus grande. Différentes activités à l’initiative des directeurs y sont ainsi organisées, comme des séances de dédicace, des ateliers autour du mieux-être ou des apéritifs lors de la sortie de nouveaux produits, par exemple. Enfin, chaque ouverture est l’occasion d’un événement avec fanfare et animations diverses pour faire de ce moment une fête qui profite à tout le quartier.
une personne
au siège accompagne
les magasins
dans le développement
de leurs partenariats
locaux, car Au-delà
des labels, le bio est une
manière de vivre
différente.
IÑ Justement, les quartiers, quelles relations les magasins entretiennent-ils avec eux ?
CBD Notre volonté est de nous intégrer dans les quartiers des villes où nous sommes implantés. Nos magasins sont acteurs de la vie locale en réalisant des partenariats avec les écoles autour d’ateliers de découverte de fruits et légumes, par exemple, ou en participant à des kermesses et des manifestations sportives ou culturelles. À cet effet, une personne au siège est en charge d’accompagner les magasins dans le développement de leurs partenariats locaux. Car au-delà des produits et des labels, le bio est une manière de consommer et de vivre différente.
pascale baziller
Journaliste