Les marques, pivots de la transformation.
Ça n’est pas tant la transformation qui singularise notre époque que le rythme auquel elle s’opère. Sur un mode accéléré, les business models mutent, les cycles s’emballent et hystérisent notre rapport au temps. La Sharing Economy conduit nos clients à questionner leur façon même de faire commerce de leurs idées et de leurs produits. Chaque semaine naît un nouvel Uber.
Pour être considérés, nos clients doivent faire la preuve quotidienne de leur utilité, embarquer avec une intensité nouvelle l’ensemble de leurs publics en construisant pour et avec eux des expériences inédites.
Plus que jamais les marques ont besoin du design et de ses outils pour réaffirmer et incarner leur proposition de valeur, pour surprendre et être préférées, pour durer dans le temps et générer une croissance rentable.
La marque est un formidable levier de transformation de nos sociétés. L’activer à travers un projet de design est une opportunité formidable de pouvoir faire basculer en même temps les différentes composantes de l’entreprise (commerce, marketing, informatique, finances, ressources humaines…).
C’est le défi de nos métiers de les conseiller justement, pour qu’en opérant leur mue, elles fassent évoluer le monde avec toute la force et la créativité dont on les sait capables.
Frédéric Messian
Président Lonsdale
Lost in
transformation.
« Transformation digitale ! Transformation digitale ! Est-ce que j’ai une gueule de transformation digitale ? » On entend la gouaille irrésistible d’une Arletty version 2016 dans Hôtel du Nord.
Il faut dire que cette fameuse transformation digitale est aujourd’hui sur toutes les lèvres, le sujet est de tous les dîners en ville, où chacun explique que pour survivre il faut « transformer », « et vite », et qu’il transformera plus blanc que blanc. Alors, certes, les entreprises doivent être digitales et mettre tous les moyens pour réussir leur métamorphose. Mais selon le célèbre analyste nord-américain Brian Solis, c’est encore un grand défi pour la majorité d’entre elles.
Et si cette fameuse transformation n’était pas seulement un problème de digitalisation ? Si elle n’était pas aussi – et peut-être surtout - une question de volonté et de changement d’état d’esprit, que l’on soit dirigeant, salarié, et avant tout citoyen ? S’il s’agissait d’ailleurs plus d’évolution et d’acculturation ? Si la transformation était aussi philosophique et humaine, avec toutes les conséquences morales que cela induit ?
INfluencia a eu envie de consacrer son numéro 19 à toutes ces questions. « Il n’y a qu’une seule partie de l’univers que nous pouvons changer d’une façon certaine : soi-même », nous glisse Aldous Huxley.
L’homme, le « grand transformateur » ? Il faut le souhaiter…
Bonne lecture.
Isabelle Musnik
Directrice de la publication, INfluencia