YouTube lance une nouvelle « Initiative pour le bien-être numérique des jeunes »

Neal Mohan, PDG de YouTube annonce le 18 mars sur le blog officiel de la plateforme un partenariat avec plus d’une douzaine de créateurs et distributeurs de contenu représentant dix pays pour participer à l’Initiative pour le bien-être numérique des jeunes, la « Youth Digital Wellbeing Initiative ». L’objectif est de promouvoir des contenus « sains et enrichissants », et de « limiter activement la diffusion de contenus de mauvaise qualité ». Ces contenus promus sur YouTube visent notamment à favoriser l’éducation aux médias et à la citoyenneté numérique, à l’apprentissage en classe et en dehors, et à soutenir le développement personnel et le bien-être.

YouTube a sélectionné une première liste de partenaires de différentes nationalités avec lesquels il travaillera pour promouvoir (« permettre un meilleur accès ») des contenus conformes aux objectifs de son Initiative : Animaj, Benesse, BouncePatrol, ChuChu TV, CoroCoro Comic, EBS, Japan Football Association, Kedoo, Khan Academy, Leader Entertainment, Mauricio de Sousa Produções, Miraculous Corp, Moonbug, The Pinkfong Company, The Wiggles, TV Cultura et Wildbrain.

Le billet de blog ne détaille pas les paramètres que YouTube utilisera pour distinguer les contenus de haute et de basse qualité mais Neal Mohan souhaite que YouTube puisse collaborer avec les producteurs pour élever les normes de l’industrie et « façonner positivement les expériences en ligne des jeunes du monde entier, dans un ensemble diversifié de langues ». YouTube collabore déjà avec des tiers et a récemment travaillé avec l’American Psychological Association pour créer un guide à l’intention des parents. La plateforme a également annoncé au début du mois de mars la mise en place d’un « Comité consultatif jeunesse et famille » qui rassemble un panel d’experts spécialisés dans le développement de l’enfant, les médias numériques, la santé mentale et l’apprentissage en ligne. YouTube s’est engagé à limiter le visionnage répété de certains contenus dont les « Conseils financiers irréalistes ou erronés qui exploitent les adolescents potentiellement peu instruits financièrement », le « Contenu qui dépeint la délinquance ou des comportements négatifs », le « Contenu qui présente les adolescents comme cruels et malveillants ou qui les encourage à ridiculiser les autres ».

L’importance extraordinaire prise par YouTube dans les usages des plus jeunes expose la plateforme à une pression croissante des pouvoirs publics, particulièrement en Europe, pour que la plateforme s’implique davantage dans le contrôle des contenus disponibles.