« Il faut prendre le pouvoir pour le donner aux citoyens, pour pouvoir le rendre aux territoires, là où ça marche… Je crois beaucoup plus à l’intelligence collective qu’à l’intelligence de quelques-uns à Paris… ». Hier matin -devant les membres du Club Edouard VII, dont INfluencia est partenaire- Alexandre Jardin faisait une nouvelle fois un plaidoyer virulent en faveur des « faiseux », c’est-à-dire de ceux qui font.
L’écrivain candidat à la présidentielle, qui fait le tour de notre pays depuis près de quatre ans, le sent bien : la France profonde se sent déconnectée des centres de décision, économiques et politiques. A qui la faute ? Aux politiques et aux technocrates bien sûr. Mais aussi à nous tous. A force de « voter pour le moins pire », nous risquons justement d’arriver au pire dans quelques semaines… Les Etats-Unis nous ont bien montré qu’il ne suffisait pas de faire comme l’autruche et d’enterrer notre tête dans le sable pour imaginer que rien n’allait se produire. « L’élite », les médias et les communicants n’ont rien vu venir outre-Alantique, comme ils n’ont rien vu non plus outre-Manche.
Un fait est certain, la leçon n’est pas entendue en France et le silence de nos communicants et de leurs associations professionnelles -qui savent pourtant bien prendre la parole collectivement pour des causes pro domo- est profond. Il est temps qu’ils se réveillent. Ils ont les moyens, les réseaux, les talents. C’est leur rôle. Mieux encore c’est leur devoir. Vont-ils se manifester enfin ? A quand une grande campagne mettant en garde contre le repli sur soi, contre le rejet des autres ? A quand une grande campagne contre l’abstention ? Le temps est compté et peut-être regretteront-ils dans quelques semaines de ne pas l’avoir fait.
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