L’Artefact AI Film Festival impose aux candidats de présenter un film de cinq minutes et d’avoir eu recours à plusieurs outils d’intelligence artificielle pour s’aider dans l’écriture, la production ou la réalisation.
Il s’agit d’une « initiative pionnière dans le domaine de l’industrie cinématographique », selon les organisateurs.
« Féru de technologie et d’innovation, forcément, l’intelligence artificielle m’intrigue, me fascine, me sidère et aussi me questionne », a expliqué Jean-Pierre Jeunet, cité dans le communiqué. « Je serai donc ravi de découvrir un échantillonnage de ce qui est possible aujourd’hui », a ajouté le réalisateur d' »Amélie Poulain » et de « La cité des enfants perdus ».
La composition du jury sera dévoilée le 5 juin, dans le cadre de l’événement « Adopt AI » organisé par Artefact, date à laquelle seront ouvertes les candidatures.
Le festival se déroulera en novembre au mk2 Bibliothèque, à Paris, et le gagnant du Grand prix recevra une dotation 10.000 euros.
« Nous avons conscience des débats importants au sein de la communauté culturelle et nous pensons que l’expérimentation est sans doute la meilleure façon de convaincre », a souligné Vincent Luciani, cofondateur d’Artefact.
L’arrivée ces derniers mois d’IA génératives capables de créer sur simple demande des vidéos très réalistes, à l’instar de Sora (dernier-né d’OpenAI) ou Runway, inquiète de nombreux professionnels du secteur.
En décembre, Montpellier a accueilli le premier festival dédié aux courts métranges utilisant l’IA en France.