Pour promouvoir son nouveau forfait Next, AT&T – leader sur le marché nord-américain de la téléphonie mobile, a joué sur la corde sensible de l’addiction du citoyen connecté à son smartphone. En mettant en scène des accrocs à l’iPhone coupables de rater leur bus, une réunion de travail ou carrément de ne pas rentrer chez eux après le travail. L’opérateur étasunien espérait que la polémique allait buzzer et payer.
Le coup double est raté. Si le spot a généré de la conversation, les retours sont négatifs. La cause de cet échec inattendu : il semblerait que l’addiction à nos tablettes et téléphones ne mérite plus une telle célébration publicitaire. La raison ? Ils nuiraient à la vie de couple.
Le smartphone, sujet de tension
Dans un nouveau sondage au timing pas franchement anodin, le site de rencontre extra-maritale Victoria Milan constate que 45% de ses utilisateurs trompent leur partenaire parce qu’il ou elle passe trop de temps sur son smartphone ou sa tablette. Réalisée sur 6000 utilisateurs, l’étude met surtout en exergue le ras-le-bol des femmes de 30 à 50 ans, lassées de passer derrière le support mobile de leurs maris. « C’est regrettable mais prévisible que de pointer du doigt l’usage abusif des technologies comme facteur d’isolation sociale et maritale », commente Sigurd Vedal, le CEO de Victoria Milan sur le Huffington Post USA. Ce n’est pas la première fois que smartphones et tablettes sont accusés de semer les graines de la discorde conjugale. C’est en revanche inédit pour une plate-forme digitale qui vit d’adultères de présenter leur usage excessif comme une source lucrative de revenus.
Dans le même temps, une autre étude accuse elle aussi le zèle téléphonique, celle de la très sérieuse université mormone de Brigham Young, dans l’Utah. Selon ses conclusions, trop de textos ferait du mal à notre vie amoureuse. Décidément…. Si vous êtes tombés amoureux de votre partenaire quotidien de connexion, récemment ou il y a déjà un bail, vous savez ce qu’il vous reste à faire !
Benjamin Adler / @BenjaminAdlerLA