« On dit que le désir naît de la volonté. C’est le contraire, c’est du désir que naît la volonté. Le désir est fils de l’organisation », disait le philosophe Denis Diderot dans ses Poésies diverses. Appliquée à la transition écologique, cette citation nous rappelle que le changement ne viendra pas forcément d’un ascétisme contraint − comme l’interdiction de prendre l’avion – parce qu’il clôturerait une certaine manifestation du désir. Pour s’organiser autrement et changer de modèle, il s’agirait d’après le philosophe de placer le désir au centre, d’en faire la locomotive du changement. Non pas en laissant libre cours à nos pulsions frénétiques de consommation, mais en redessinant les contours de ce qu’est le désir, en construisant un imaginaire du désir qui soit à la fois séduisant et compatible avec les enjeux écologiques.
Faire tomber en désuétude le SUV
Par exemple, ôter la dimension onirique de l’avion pour l’offrir au train de nuit. Ou ringardiser comme en Suède l’achat d’objets neufs pour réenchanter la seconde main. Ou encore faire tomber en désuétude le SUV pour privilégier des petites voitures moins dangereuses et peu polluantes. Une guerre des imaginaires qui fait d’ores et déjà rage et dont les prémices sont aujourd’hui visibles.
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