Vincent Grégoire estime que l’apéro, et plus spécifiquement celui à base de fromage est tout à fait légitime en automne. Focus sur le point de vue d’un tendanceur très « cheesy ».
« L’heure est au changement et afin d’échapper aux contraintes ambiantes, le temps de l’apéro est un moment privilégié de liberté et fait office de rassemblement fédérateur » dixit le directeur du département Art de Vivre chez Nelly Rodi. Les échanges entre la famille et les amis deviennent des valeurs refuge de réconfort, de réassurance et de consolation. L’important est donc de trouver des produits de « reliance » qui soient à la fois transgénérationnels, ludiques et le plus souvent tendrement nostalgiques.
Le fromage est de ces aliments là, en particulier les produits classiques, bien de chez nous, quelque peu régressifs, type Vache Qui Rit ou Boursin. Ce sont en effet des valeurs sûres qui font partie de l’héritage collectif de chacun.
Mais la tendance 2009 – 2010 est, via des produits nouvellement formulés ou packagés, à bousculer les conventions et à ré-enchanter le produit. Quelles que soient les tribus, « anartiste », « néo bourgeoises », « bcbg » branchée, « sophistocrates » ou « icononclash », toutes valorisent le sens de l’humour et de la sophistication. Donc l’expérience apéro doit apporter du sourire, de l’optimisme et de la créativité esthétique. Toutes les idées folles sont permises pour en faire une œuvre d’art ou une performance, l’important étant de créer une touche perso et de créer l’émerveillement.
Place donc à une créativité arty en un apéro festif. Des marques comme Apéricube et ses éditions hivernales limitées, comme Leerdammer et ses tranches de Moelleux, Apérivrais Pur Chèvre (élu Saveur de l’année 2010) ou comme Boursin en tartine répondent à cette tendance. Mais attention un verre ça va…
Marie Laure de Vienne
Apéricube éditions hivernales Apérivrais de St Môret