Toujours pas de nom à l’horizon, mais un magnifique court- métrage pour la fondation Abbé Pierre signé Fred&Farid…

Toujours contrainte par de longs process administratifs l'empêchant de déposer son nouveau nom, la Fondation Abbé Pierre éclaboussée par les révélations concernant les actes de pédophilie exercés par l'incontournable Abbé, lance malgré cela sa campagne d'hiver... Un court métrage sur le mal logement de 7 minutes, délicat, sensible produit par Boogie Nights. À découvrir dès aujourd'hui.

Comme l’expliquait le 6 novembre dernier dans INfluencia, Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé Pierre, « malgré les terribles révélations au sujet de l’abbé Pierre qui ont provoqué une onde de choc au sein de la société toute entière et notre difficile décision de changer de nom, notre rôle reste le même. Nous allons écrire un nouveau chapitre de la Fondation, mais notre mission est de continuer à combattre le mal-logement, les exclusions et les inégalités. Ainsi La Fondation change de nom, pas de combat.»

À la clé un film réalisé par Thibault Dumoulin qui insistait sur la volonté pour les responsables de la fondation d’être encore et toujours plus sur le front. Après ce premier film, La Fondation Abbé Pierre ne lâche rien et dévoile sa campagne d’hiver pour sensibiliser au mal-logement des enfants rappelant sa détermination à poursuivre son combat, accompagnée de Fred & Farid Paris. En France, plus de 2 000 enfants vivent à la rue, un chiffre qui s’élève à 400 000 à l’échelle européenne.

La campagne s’articule autour d’un court-métrage de 7 minutes qui suit le parcours d’Adem, un jeune garçon initialement présenté dans son quotidien d’enfant épanoui. Sa vie bascule lors de l’expulsion de sa famille, nous plongeant dans une spirale de précarité : du canapé-lit chez une amie à l’hébergement d’urgence.

À travers son regard, le film expose les conséquences dévastatrices du mal-logement : décrochage scolaire, perte de repères, fragilité émotionnelle, isolement social. Une narration qui illustre l’impact durable de la précarité sur la santé, l’éducation et l’intégration sociale des enfants. Magnifique. Avec en prime, le titre de Julien Clerc, Fais-moi une place (1990) édité par Warner Musique France.

« Nous sommes face à une urgence sociale. Dans un pays confronté à la difficulté de faire des choix de société, protéger et accompagner des enfants en grande détresse ne peut pas faire débat. On est là aux fondements de l’humanité et de la fraternité. Par ailleurs, la Fondation ne cesse depuis des années de faire des propositions pour sortir de cette situation inacceptable. Il faut bien mesurer que si la France dénombre plus de 2 000 enfants sans domicile, ils sont 400 000 à l’échelle de l’Europe. La sonnette d’alarme doit sonner, vite », déclare Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé Pierre. Le film se conclut sur une note d’espoir avec l’accès à un logement stable, portant un message clair : Retrouver un logement, c’est faire grandir l’espoir.