11 février 2018

Temps de lecture : 3 min

Titrailles et médias sociaux : les pièges à clics se portent bien, merci pour eux

Sur les réseaux sociaux, le flacon est souvent plus important que son contenu. Pour susciter la curiosité des internautes et retenir leur attention on le sait, la titraille fait tout. Les premiers mots pour ne pas dire les premières lettres d’un message pourront lui permettre d’être lus des milliers de fois ou au contraire le faire tomber dans les oubliettes insondables de la Toile. Etats des lieux de la titrailles sur les médias sociaux...

Sur les réseaux sociaux, le flacon est souvent plus important que son contenu. Pour susciter la curiosité des internautes et retenir leur attention on le sait, la titraille fait tout. Les premiers mots pour ne pas dire les premières lettres d’un message pourront lui permettre d’être lus des milliers de fois ou au contraire le faire tomber dans les oubliettes insondables de la Toile. Etats des lieux de la titrailles sur les médias sociaux..

Mais quelles sont les phrases les plus populaires sur Facebook et Twitter et quelles sont celles qui, au contraire, repoussent les internautes ? Un post doit-il être succinct ou assez long ? Une nouvelle étude, pour le moins exhaustive, de Buzzsumo, une plateforme de seo, répond en grande partie à ces interrogations. Cette agence qui revendique faire des buzz de sumo identifie les influenceurs et les contenus les plus partagés sur un sujet a analysé les titres (« headlines ») de 100 millions d’articles publiés sur Facebook entre le 1er mars et le 10 mai 2017. Les trois expressions qui ont concentré le plus de « like », de partages et de commentaires sont les suivantes : « will make you » (« vous fera »), « this is why » (« c’est pourquoi ») et « can we guess » (« pouvons-nous deviner »). La locution « will make you » attire, à elle seule, plus de deux fois plus de réactions que « this is why ». « C’est une surprise car nous n’avions même pas mis cette expression sur notre pré-liste », reconnaît Buzzsumo.

Les titres qui attirent les internautes sont donc du type « putaclics mais fonctionnent bien : « Les 10 conseils de voyage qui vont vous faire sentir intelligent » ou « les 24 photos qui vont vous faire voir le monde sous un jour meilleur »… Jouer sur les émotions avec des termes comme « tears of joy » (« larmes de joie »), « give you goosebumps » (« vous donne la chair de poule ») ou « is too cute » (« est trop mignon ») fonctionne à merveille sur les réseaux sociaux. Tabler sur les cartes de la curiosité ou du voyeurisme avec des expressions telles que « what happened next » (« ce qui se passe ensuite »), « talking about it » (« en parler ») ou « are freaking out » (« font flipper ») est une autre clé pour concentrer des « clics ».

Et ceux qui ne fonctionnent pas…

A l’opposé, mieux vaut éviter d’écrire dans un titre « control of your » (« contrôlez votre »), « your own business » (« vos propres affaires ») ou « work for you » (« marche pour vous »). Même si les internautes sont supposés passer leur temps à chercher des promotions sur la Toile, l’expression « on a budget » (« pour petits budgets ») ne fonctionne pas bien sur Facebook. Ecrire un chiffre dans une titraille est, par contre, efficace et les nombres les plus populaires sont 10, 5 et 15.

Si la concision est fréquemment présentée comme une vertu sur les réseaux sociaux, les titres les plus courts ne sont pas forcément les plus populaires. Bien au contraire. Une titraille qui comprend 16 à 18 mots et 80 à 110 caractères est celle qui risque de générer le plus de « like », « share » et autre « comment ». Sur Twitter, les expressions les plus efficaces sont « this is what » (« c’est ce qui »), « for the first time » (« pour la première fois ») et « things to know » (« choses à savoir »). Alors avant d’envoyer un post sur Facebook ou d’écrire un tweet, prenez bien soin de soigner votre titraille. Un message aussi intéressant et riche soit-il n’aura aucun intérêt s’il n’est lu par personne…Encore faut-il que derrière un titre opportuniste se dévoile un contenu de qualité.

Pour retrouver l’étude complète, c’est par ici.

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