L’édito de Phillipe Bailly
« L’interview de Rodolphe Belmer que Le Figaro a publié ce lundi 13 est remarquable à un double titre. Parce qu’il aura attendu plus de 13 mois après son arrivée à la direction du groupe TF1 pour faire sa première grande prise de parole, d’abord. A l’heure où le bouillonnement numérique pousse parfois à confondre vitesse d’exécution et précipitation dans la communication, cette capacité à garder la maîtrise de son agenda, et à attendre d’avoir une feuille de route totalement dessinée avant de s’exprimer mérite d’être relevée.
Mais pour paraphraser les Tontons flingueurs ce n’est pas pour beurrer les sandwiches que le PDG de TF1 a finalement répondu à l’invitation du Figaro. Sur une pleine page, Rodolphe Belmer y a détaillé l’offensive que son groupe lancera le 8 janvier prochain, en n’omettant aucun des défis qu’un groupe audiovisuel historique – même le premier d’entre eux – doit relever du fait de la transformation numérique :
- Développement quantitatif (+50 %) mais aussi qualitatif (allongement des fenêtres de mise à disposition) de l’offre de programmes ;
- Hyper distribution de la plateforme TF1+ dans les environnements OTT (smart TV prioritairement), grâce à un nouveau modèle de collaboration qui intéressera les distributeurs au développement du chiffre d’affaires publicitaire et a permis de rallier trois des quatre principaux FAI ;
- Et, cerises sur le gâteau, des fonctionnalités inédites qui permettront d’optimiser l’expérience TF1+ pour visionner des formats longs sur le téléviseur (algorithme d’écoute conjointe) et des vidéos courtes sur mobile (possibilité de paramétrer la durée des séquences Top Chrono et Top Info).
Rodophe Belmer a également indiqué ce lundi que les arrivées à l’antenne de Plus Belle La Vie et de la matinale de Bruce Toussaint coïncideront avec le lancement de TF1+. Aux fortes performances enregistrées par les feuilletons sur les plateformes des diffuseurs près, ces deux annonces paraissent, en première lecture, plus éloignées de la gestion de la révolution numérique ; elles rappellent que des fondations solides constituent un facteur clé de succès pour réussir cette mutation : pour de longues années encore, la marque TF1 représentera l’étendard du groupe, et l’antenne linéaire son principal flux d’audience.
Et l’enjeu immédiat, lui-même, est très loin d’être négligeable : d’après les simulations effectuées par NPA Conseil, transformer l’essai sur le 6/9 et pour PBLV pourrait permettre à TF1 de gagner 1,3 point de PDA 4+ sur l’ensemble de la journée en rythme de croisière (respectivement 0,5 et 0,8), à audience globale constante de la télévision, et de tutoyer à nouveau la « barre » des 20 % de PDA. Avec, à la mi-journée, un renforcement au moins équivalent, sans doute, sur la cible commerciale FRDA 15-49. »
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Comment PBLV et la matinale d’info peuvent faire gagner plus d’un point de PDA à TF1
Ce lundi 13 novembre, le début de la matinale d’information animée par Bruce Toussaint et l’arrivée à l’antenne de la nouvelle version de Plus belle la vie se sont trouvés réunis dans l’interview qu’a donné Rodolphe Belmer au Figaro pour dévoiler les principaux aspects de l’offensive que lancera TF1 le 8 janvier 2024. Les deux cases ont pourtant peu en commun : le 6/9 ne constitue pas aujourd’hui un moment d’audience majeur de la télévision (2,4 millions de téléspectateurs 4+ pour l’audience live, en moyenne, toutes chaînes confondues), très loin des 7,5 millions qu’elle réunit en moyenne sur l’ensemble de la journée. S’agissant des chaînes historiques, la case est nettement dominée par Télématin, même si cette dernière a eu à souffrir au fil des ans de la concurrence des chaînes d’information en continue ; la mi-journée, en revanche, constitue le deuxième moment de rassemblement télévisuel (plus de 10,4 millions de téléspectateurs en moyenne entre 12 et 14 heures), et TF1 s’en taille la part du lion (34,4% de part d’audience sur l’ensemble de la tranche). Mais à audience globale constante, la réussite de ce double pari pourrait permettre à TF1 de gagner 1,3 points de PDA 4+ sur l’ensemble de la journée d’après les simulations effectuées par NPA Conseil. Le gain potentiel apparait plus important à la mi-journée, et l’enjeu plus lourd en termes de recettes publicitaires potentielles.(consulter)
Comment TF1 veut tripler ses revenus sur la vidéo digitale en trois ans
Pour TF1, l’année 2024 commencera vraiment avec une semaine de retard. Comme l’a révélé Rodolphe Belmer dans Le Figaro, c’est le 8 janvier que le groupe dont il est le PDG mettra à l’antenne, sur TF1, la matinale d’information animée par Bruce Toussaint et la nouvelle version de Plus Belle la Vie. C’est le même jour, surtout, qu’il lancera TF1+, la plateforme qui portera son ambition de s’affirmer comme champion national du streaming gratuit.
Offre de programmes à la demande plus large et sur des durées allongées, défense ciblée du linéaire, changement de paradigme dans l’organisation de la distribution et fonctionnalités nouvelles permettant d’adapter la proposition à l’écran utilisé apparaissent comme les quatre piliers de la stratégie dévoilée par Rodolphe Belmer. L’objectif est d’au moins doubler en trois ans la part de TF1 dans la publicité vidéo numérique, et d’y puiser alors 260 à 300 M€ de chiffre d’affaires a minima. (Consulter)
Du streaming au Broadcast, la 5G ouvre de nouveaux horizons pour la distribution des services audiovisuels
Si les premiers réseaux 5G ont commencé à être déployés en 2018 en Finlande (Elisa), aux Etats-Unis (Verizon et AT&T) et en Corée du Sud, il a fallu attendre 2019 pour assister au lancement des premières offres commerciales à destination des particuliers. En France, celles-ci ont été lancées en décembre 2020. Deux ans et demi après le début de sa commercialisation, le nombre de clients 5G atteint 10,4 millions en métropole à fin juin avec une augmentation au rythme d’environ un million par trimestre. Et la proportion d’utilisateurs s’élève à 13 % du nombre total de cartes SIM en service, soit + 7 points en un an.(Consulter)
4G et 5G fixe : Bouygues Telecom, Vodafone et Orange les plus avancés dans l’intégration de contenus aux offres
Dans l’attente du déploiement de réseaux de diffusion bâtis sur une transmission en 5G, 2023 a marqué une accélération de l’intégration de services audiovisuels dans les offres commerciales des opérateurs mobile. Outre les traditionnels forfaits 5G commercialisés aux particuliers depuis environ trois ans, et centrés sur des volumes de data utilisables, les opérateurs télécoms commencent à proposer de la 5G fixe dans leurs portefeuilles d’offres d’accès à internet, permettant d’optimiser la convergence des réseaux très haut débit fixe et mobile. L’accès sans fil fixe (FWA) utilise le cellulaire (LTE et désormais 5G) comme connexion réseau principale en le captant puis en le transformant en Wifi. La 5G fixe est appelée à jouer un rôle important dans le mix technologique qui permettra de compléter le déploiement des infrastructures en fibre optique pour la généralisation du très haut débit. Mais, alors que les offres étaient initialement réservées aux foyers non desservis par la fibre ou ne bénéficiant pas d’une connexion ADSL satisfaisante, elles sont de plus en plus accessibles sans restriction, devenant alors une véritable alternative à un raccordement filaire. NPA a étudié les offres commerciales à destination des particuliers des vingt principaux opérateurs de télécommunications mobiles en Europe (Allemagne, Espagne, France, Italie, Royaume-Uni) et aux Etats-Unis pour constater la généralisation des offres fixes 4G LTE/5G avec néanmoins des positionnements différents selon les acteurs, et surtout selon les marchés. Un opérateur actif sur ce marché sur trois a intégré des contenus à ses offres. Bouygues Telecom, Orange France et Vodafone Espagne sont ceux qui poussé la démarche le plus loin. (Consulter)
L’inclusion des offres de contenus et de services dans les forfaits 5G mobile
NPA Conseil a recensé l’ensemble des forfaits mobiles 5G incluant des offres d’accès aux plateformes de SVoD, services de streaming de musique et autres offres de contenus et de services (Xbox Game Pass, Microsoft 365 Personal, McAfee, etc.) au sein de 5 pays européens : la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Espagne et l’Italie ainsi qu’aux Etats-Unis. De même que pour l’analyse globale des offres de raccordement fixe (FWA), NPA Conseil a choisi de focaliser ce benchmark sur les principaux opérateurs de chacun de ces pays, afin d’étudier les différentes tendances en termes d’intégration des contenus aux forfaits. Ont donc été retenus pour la France : Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free ; EE, Vodafone, et Virgin Media O2 pour le Royaume-Uni ; Deutsche Telekom, Vodafone Deutschland et O2 (Telefonica Deutschland) en Allemagne ; Movistar (Telefonica), Vodafone España et Orange España en Espagne ; TIM, Vodafone Italia, et Iliad en Italie ; enfin, AT&T, Verizon et T-Mobile outre-Atlantique.
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EMFA : une définition générique mais imprécise du média d’information
EMFA au plan européen et Etats Généraux de l’Information au niveau national poursuivent un double objectif commun, de garantie de la liberté d’informer comme du droit à s’informer, y compris, sur le deuxième aspect, à être autant que possible préservé de l’exposition à la désinformation volontaire (fake news). Pour une grande partie, la protection de la liberté d’expression passe par celle des médias qui en sont les supports, de même qu’une définition des médias d’information permettant de les distinguer des autres sources de contenus doit aider à donner des repères fiables au public, et contribuer ainsi à l’exercice d’une vie démocratique éclairée. Une définition juridique permettant au niveau européen de caractériser les médias d’information, permet également d’établir le cadre destiné à organiser un système de protection de ces médias (système d’aides, mécanisme de financement en contrepartie d’obligations…), et de promouvoir à une éducation à ces médias d’information. (Consulter)
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