26 mars 2014

Temps de lecture : 1 min

Je ne suis pas un robot (bis)

En juin 2010, je consacrais l'édito de la newsletter à ce qui n'aurait pu être qu'un cauchemar : un article venait d'être réalisé entièrement par un robot. Et je le titrais : « je ne suis pas un robot ».

A l’époque, j’avais encore l’espoir que seuls des commentaires sur des résultats sportifs pourraient être « écrits » par des machines. J’étais naïve sans doute, je vous le concède. La réalité m’a hélas donné tort, et force est de constater que depuis, les algorithmes veulent réellement prendre le pouvoir. Même certains articles du très sérieux Forbes sur des résultats boursiers d’entreprises ont été rédigés par un robot !

Le tout dernier coup d’état n’est pas vieux, il date du 17 mars. Alors qu’un séisme de magnitude 2,7 sur l’échelle de Richter avait eu lieu à Westwood en Californie, le Los Angeles Times publiait 5 minutes plus tard un article précisant les circonstances du tremblement de terre. Signé Ken Schwenke, le texte se concluait par une précision pour le moins peu courante : « Ce post a été rédigé par un algorithme créé par l’auteur ». Et dans la foulée, histoire de bien enfoncer le clou, le groupe de presse détenteur du LA Times, Tribune Company, en remettait une couche en lançant l’application Newsbeat. Une appli qui permet d’écouter des articles au lieu de les lire… Donc non seulement on n’écrit plus mais va t-on aussi arrêter de lire ?

 Et c’est encore pire quand on écoute Kris Hammond le fondateur de Narrative Science, une start-up américaine spécialisée dans la rédaction automatique de contenu à partir de données : en 2030, 90% des contenus publiés par les organes de presse en ligne seront générés automatiquement. Quant au Prix Pulitzer d’ici 5 ans, il sera décerné à… un ordinateur. Mais sera-ce un PC ou un Mac ? Bref, pour l’instant je me contente de rester perplexe et d’attendre la suite…

 Isabelle Musnik

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