8 novembre 2017

Temps de lecture : 2 min

Les RP sont une force, pas un faire-valoir…

Donner une juste place aux relations publiques dans les décisions stratégiques est dans l’intérêt économique et commercial des organisations. Et cela ne devrait plus être un sujet de débat…

Donner une juste place aux relations publiques dans les décisions stratégiques est dans l’intérêt économique et commercial des organisations. Et cela ne devrait plus être un sujet de débat…

Un tweet présidentiel remettant en cause votre stratégie d’entreprise. Une rumeur sur votre produit reprise hâtivement dans des médias. Le comportement d’un compétiteur qui jette l’opprobre sur votre secteur. Voilà aujourd’hui le quotidien des dirigeants d’entreprise : la gestion de la réputation est devenue aussi chronophage et essentielle que les exigences financières et la stratégie de développement. Désormais, il devient difficile de traiter séparément la satisfaction du client, la volonté de l’actionnaire et l’image de l’entreprise dans l’opinion ou auprès des politiques. Chacune des composantes de son écosystème interagissent avec les autres. Le cours de bourse peut flancher sur la simple présomption qu’un bad buzz aura un impact sur les ventes et un accroc de relations clients peut devenir l’affaire d’un politique médiatisé. En d’autres termes, le risque lié à la réputation est de plus en plus un risque business. Pourquoi alors ne pas considérer pleinement la gestion de cette réputation comme une partie intégrante de la stratégie d’une entreprise ?

La complexité d’une bonne réputation

Se rajoute à ce phénomène, un ensemble de changements sociologiques poussés par la digitalisation et ses usages. La fragmentation des publics exige personnalisation et différentiation. La montée des nouveaux influenceurs, d’amateurs devenus professionnels et l’émergence permanente de niches appellent à être créatif et réactif en utilisant la pluralité des médias. Le sentiment « d’empowerement » du consommateur ou de l’usager modifie les codes de la relation client, désormais relation publique et à la vue de tous. L’opinion tend même à s’interroger sur la raison d’être d’une entreprise. Les professionnels des relations publiques ont donc ce double défi : remettre la réputation au cœur de la stratégie de l’entreprise pour protéger et développer son business et s’adresser à tous les publics dans leurs particularités.

Pourtant, le métier de relations publiques, notamment en agence, a trop souvent été caricaturé. Celles-ci ne se résument pas à l’appel compulsif de quelques journalistes à l’instar de Samanta Jones dans la série Sex and the City. De même que la lobbyiste manipulatrice du film Miss Sloane n’aurait certainement pas le droit d’exercer en France (et encore moins l’intrigant Tyrion Lannister de Game of Thrones !).

Les « RP » ne s’arrêtent pas aux agences tout comme la gestion financière ne s’arrête pas aux comptables. La finance et le juridique ont conquis leur place en entreprise sous le coup de la financiarisation et de la complexification du droit. Les RP doivent être intégrées comme une fonction stratégique pour répondre aux défis cités plus hauts en transparence et en éthique.

De plus, les RP combinent des expertises très variées : relations presse, e-influence, affaires publiques, social media, RSE, communication interne…Si la spécialisation reste importante, les professionnels des RP se doivent de penser dans la complémentarité des supports médias, des publics et des expertises pour délivrer des stratégies cohérentes pour protéger et développer le business. Pourquoi alors continuer à considérer les relations publiques comme un affluent de la stratégie des entreprises, alors que tout indique que la réputation de celles-ci est un fleuve -souvent loin d’être tranquille- qui définit le courant de leurs affaires ?

Pour Syntec Conseil en RP : Pascale Azria (Présidente), Stéphane Billiet, Isabelle Wolf

Pour NextGen RP : Daniel Saltsman, Fabien Aufrechter, Salima Djeziri, Sophia Ouldali, Pauline Persyn, Florian Bercault, Benjamin Puygrenier, Laure Curien, Pierre-Ange Savelli, Anne-laure Barieraud, Jawad Khatib, Sarah Maurel, Maud Pozas, Céline Gérard

Allez plus loin avec Influencia

the good newsletter

LES FORMATIONS INFLUENCIA

les abonnements Influencia