Depuis plusieurs années maintenant, avec l’affirmation de la prééminence des contenus sociaux dans la part quotidienne d’informations reçues par le consommateur connecté, les innovations se multiplient pour leur offrir de nouveaux relais. Que ce soit en musique et vocalement sur Twitter avec The Social Radio en imprimé avec Little Printer ou en capteur digital d’émotions à la We Feel Fine, la convergence se consolide au fil d’ outils novateurs. Avec l’application Guide – dont parlait INfluencia en février 2013, elle prend une nouvelle dimension en transformant les lectures de son contenu multimédia en sa propre chaîne télé.
Et oui, les consommateurs adorent surfer sur les réseaux sociaux tout en regardant la télévision ! Le constat est indéniable et avec son Social Soundtracker – évoqué par INfluencia le mois dernier, ABC News a parfaitement cerné le potentiel publicitaire de cette synergie naissante. Sur le même constat, Hollywood et l’industrie du cinéma en Europe s’attachent avec opportunisme les services du Second Screen.
Dans ce contexte, les conclusions de la dernière étude de Business Insider Intelligence ne surprennent pas. Mais elles possèdent un énorme mérite, celui de confirmer une habitude de consommation : la TV sociale, qui dans son sillage, draine un nouvel outil de pertinence publicitaire. Car c’est bien un désir sincère de partage qui explique l’importance historique des conversations suscitées en temps réel sur les réseaux sociaux par les shows TV aux Etats-Unis. Les diffuseurs et annonceurs doivent penser à de nouvelles stratégies pour atteindre une audience qu’ils n’ont pas encore domptée. En quelques constats BI Intelligence rappelle les enjeux et la révolution en cours.
40% de connectés sur les réseaux sociaux en temps réel
Selon l’étude, 250 milliards d’euros ont été dépensés en pubs TV en 2012, rendant la quête de pertinence éminemment vitale. La TV sociale – qui permettra même aux réseaux sociaux de récupérer une part du gâteau, peut à elle seule dans les cinq ans devenir un énorme business. A vrai dire, elle est déjà bien implantée : BII démontre qu’à travers le monde, une majorité des utilisateurs de réseaux sociaux reconnaissent s’en servir régulièrement pour commenter et discuter en temps réel les émissions qu’ils sont en train de regarder.
Les smartphones et les tablettes rendent encore plus pratiques cette nouvelle routine. Aux Etats-Unis, 40% des internautes sur supports mobiles sont connectés sur les médias sociaux pendant qu’ils sont devant leur poste. Pour ceux et celles qui sont sur leur smartphone, ces mêmes médias sociaux sont devenus un compagnon plus commun que le shopping quand ils ou elles regardent un programme télévisuel. Quand on sait que pour l’instant en 2013, un tiers du e-commerce aux Etats-Unis se fait entièrement sur tablettes et smartphones, contre 12% en 2012, nous avons une meilleure idée de l’importance des enjeux.
Enfin, BII nous apprend que des trois supports majeurs de la TV sociale, Twitter, Google + et Facebook, le petit oiseau bleu est le plus courtisé. Pour quelle raison ? En premier lieu car beaucoup plus de ses données sont ouvertes et publiques, rendant plus facile pour les marketeurs le ciblage des téléspectateurs. Le nouvel outil publicitaire de Twitter, TV Ad Targeting intègre intelligemment tweets, hashtags, vidéos digitales et pubs TV et permet au géant du micro-blogging de pitcher aux marques la possibilité pour elles de prolonger la conversation des histoires contées à la télévision.
On comprend mieux pourquoi Facebook s’est lancé début mai dans la pub vidéo…
Benjamin Adler / @BenjaminAdlerLA
Rubrique réalisée en partenariat avec Uniteam