Le garçon, un certain Simon Leviev est parvenu à ruiner au moins trois Finlandaises qu’il a, dans un premier temps, rendues folles amoureuses de lui, au point de leur extirper des centaines de milliers d’euros. Puis sans prévenir, le séducteur a disparu sans laisser de traces. Enfin presque. Des traces, il y en a plein… Mais ce sont celles du rimmel qui coule sur les joues de ces filles trompées par l’horrible diamantaire milliardaire, qui témoignent…
Simon Leviev n’est pas ce diamantaire qui arnaque les femmes…
Est-ce vrai ? Est-ce faux ? S’agit-il d’une nouvelle manière d’insuffler l’esprit de la télénovéla à la brésilienne dans nos vies submergées par le chaos du monde ?… Personne n’en sait rien, d’autant que depuis hier, le fameux Simon Leviev raconte à qui veut l’entendre, (c’est à dire à tous les media qui cohabitent sur la planète web), que ce documentaire est un faux, et qu’il compte bien attaquer Netflix… HUM. Dans le même temps, INfluencia reçoit les résultats d’une étude publiée par Norton, société experte en cybersécurité… Un ange passe. Quelle coïncidence.
l’espionnage est monnaie courante surtout chez les jeunes…
« Cette étude montre la facilité avec laquelle un inconnu peut découvrir des informations sur nous simplement en nous rencontrant sur une application ou un site de rencontre », explique Stéphane Decque, responsable senior des ventes France chez NortonLifeLock.
L’enquête insiste sur le fait que l’espionnage est monnaie courante, puisque que près de trois adultes sur quatre (72 %), ayant déjà utilisé des applications de rencontre admettent avoir enquêté ou stalké en ligne leur « match » sur les réseaux sociaux, les moteurs de recherche, les réseaux professionnels et même avoir payé pour vérifier ses antécédents… Diantre.
Stalker, terme de chasse qui signifie poursuivre une biche jusqu’à la tuer…
C’est alors que la sociologue Catherine Lejealle qui s’intéresse depuis 2004 au phénomène des rencontres sur les réseaux sociaux, commanditée pour légitimer l’étude explique : « Stalker est un terme issu du milieu de la chasse qui consiste, pour un chasseur, à poursuivre une biche jusqu’à la tuer… » Nous y sommes. « En fait, lorsque que l’on recherche le partenaire idéal en ligne, il est naturel de vouloir en savoir plus sur nos matchs, poursuit-elle. L’étude menée par Harris Poll auprès de 1 001 adultes français âgés de 18 ans et plus, montre qu’après avoir « matché » avec une personne, plus de 40 % des personnes interrogées recherchent le ou les profils de cette personne sur les réseaux sociaux. « Mais il y a une limite à ne pas dépasser » poursuit la sociologue. « En effet, plus d’un tiers des personnes interrogées font des recherches en saisissant le nom de leur correspondant dans un moteur de recherche (36 %), une personne sur cinq consulte son profil professionnel sur des sites comme LinkedIn (21 %) ou cherche les amis et la famille de la personne sur les réseaux sociaux (22 %). Tandis que 6 % des personnes interrogées admettent avoir payé pour faire des vérifications sur leur « match ».
Et l’amour dans tout ça?
Non seulement, ce n’est pas très élégant, mais en plus, commente Catherine Lejealle, « ces activités peuvent réduire les chances de débuter une histoire d’amour », puisque pointe-t-elle du doigt, « près de la moitié des personnes interrogées ayant utilisé un site ou une app de rencontre en ligne (45 %) déclarent avoir annulé un « match » avec une personne après avoir appris de nouvelles informations… Et c’est là que Norton, par la voix de Stéphane Decque, encore lui, exprime l’utilité de son activité : « Ces services évoluent constamment, avec de nouvelles fonctionnalités et de nouvelles façons d’interagir, mais il est clair que les informations que vous choisissez de partager sur votre profil de rencontre peuvent compromettre votre confidentialité. Pour de nombreuses personnes, l’intégralité de votre présence en ligne est accessible, et il est important de protéger vos informations personnelles car les personnes avec lesquelles vous « matchez » en apprennent souvent plus sur vous que vous ne le pensez. ».
Un arnaqueur Tinder peut en cacher un autre
On vous résume, -désormais, on cesse de sous-estimer les dangers liés au partage d’informations en ligne, on arrête d’inscrire son nom complet sur les plateformes de rencontre, et surtout, on n’oublie pas de partager sa localisation avec un proche, un ami, un parent, quand on va à la rencontre d’un crush… Un arnaqueur Tinder peut en cacher un autre, take care.