14 février 2018

Temps de lecture : 3 min

Sensibiliser les annonceurs africains quant aux changements radicaux actuels et futurs »

Dans une ère de profonds bouleversements, l'industrie de la communication doit s'adapter à cette révolution numérique sous peine d'être sévèrement disruptée par les nouveaux venus. Précisions d'un monde en plein changement par Mounir Jazouli, président du Groupement des Annonceurs du Maroc et organisateur de l'incontournable African Digital Summit. Et si vous cherchez des réponses professionnelles, on vous conseille de passer à l'ADS. Cet événement accueillera, à Casablanca, les meilleurs experts du numérique et INfluencia sera aussi de la partie !

Dans une ère de profonds bouleversements, l’industrie de la communication doit s’adapter à cette révolution numérique sous peine d’être sévèrement disruptée par les nouveaux venus. Précisions d’un monde en plein changement par Mounir Jazouli, président du Groupement des Annonceurs du Maroc et organisateur de l’incontournable African Digital Summit. Et si vous cherchez des réponses professionnelles, on vous conseille de passer à l’ADS. Cet événement accueillera, à Casablanca, les meilleurs experts du numérique et INfluencia sera aussi de la partie !

INfluencia Africa :  les annonceurs ont-ils conscience des changements radicaux qui sont en train de s’opérer dans le marketing ? Arrivée des chatbots et de l’intelligence artificielle ?

Mounir Jazoubi : l’un des objectifs majeurs de l’African Digital Summit est justement de sensibiliser les annonceurs africains quant aux changements radicaux actuels et futurs touchant nos métiers, et de les accompagner dans leur transformation en offrant un cadre de décryptage collectif des défis et tendances, des bases de connaissances, des outils d’aide à la décision et un benchmark continental et international.

Nous pouvons parler aujourd’hui d’une prise de conscience de ces changements mais qui demeure étroitement liée au niveau de maturité des marchés. Les pays disposant d’un cadre associatif structuré de la profession (comme le Groupement des Annonceurs du Maroc) sont naturellement plus en avance sur ces sujets que les autres. La présence des filiales de multinationales ou d’agences appartenant à des réseaux internationaux contribuent également à l’accélération de cette maturité. Bon nombre d’annonceurs africains font aujourd’hui appel à des solutions de MarTech et AdTech comme l’intelligence artificielle qui fera d’ailleurs partie des sujets de la prochaine édition de l’African Digital Summit.

IN A : que représentent aujourd’hui les investissements numériques comparés aux traditionnels ?

M.J. : si on prend le cas du Maroc qui dispose d’une étude annuelle offrant une lecture quantitative et qualitative du marché  » Digital Trends Morocco « , les budgets alloués par les annonceurs au numérique sont en croissance à deux chiffres depuis quelques années. Le marché de la publicité numérique est estimé aujourd’hui à 65M $ ce qui représente 10% du budget global marketing et communication et presque 15% du budget d’achat d’espace dans les médias. 

Pour tout le continent africain, une récente étude de PwC indique que la publicité digitale progresse en Afrique deux fois plus que la moyenne mondiale mais avec un investissement global encore timide autour de 300M $ ainsi que des disparités significatives entre pays. La croissance de la publicité digitale sur ce continent est conduite par une minorité de pays qui ont les taux de pénétration d’internet les plus élevés et qui connaissent une bonne dynamique économique.

IN A :  les stratégies de gestion de contenu vont-elles arriver à maturité en 2018 ?  A la fois au Maroc mais aussi dans l’Afrique Subsaharienne ?

M.J. : je pense que 2018 sera pour les pionniers une année du bilan pour le brand content avec des questionnements sur l’efficience des stratégies, la cohérence d’ensemble, les canaux de diffusion et les outils de mesure d’impact sur le business et sur l’image. La majorité des annonceurs sont encore loin de la maturité à ce niveau mais je suis persuadé, au vu de plusieurs facteurs, que le brand content est promis à un bel avenir en Afrique.

IN A : le Maroc est une sorte de hub économique pour le continent africain. En est-il de même pour son influence numérique et l’innovation made in Maroc ?

M.J. : dans l’absolu, je ne pense pas que ce soit le cas malgré les bonnes performances et les avancées du Maroc notamment au niveau du taux de pénétration d’internet 64,7% (22,56 millions d’abonnés à fin septembre 2017), du parc de téléphonie mobile (44,25 millions soit un taux de pénétration de 127%), des infrastructures technologiques ou encore de la formation. D’autres pays du continent connaissent une bonne dynamique digitale et d’innovation mais sans arriver à se positionner en tant que pionnier ou hub.

En organisant chaque année cette grande messe du digital africain avec plus de 1300 participants d’une vingtaine de pays, nous ambitionnons de faire de Casablanca une plateforme de rencontres, d’échanges, d’apprentissages et d’expérimentations pour l’ensemble des acteurs africains du digital.

IN A : l’African Digital Summit sert aussi de baromètre numérique et continental. Quels sont les principaux sujets de l’édition 2018 ?

M.J. : bien qu’il couvre les différents sujets d’actualité du digital tout en offrant un benchmark à la fois africain et mondial, le programme de cette quatrième édition intégrera des thématiques qui sont aujourd’hui au centre des préoccupations des marques et des marketeurs comme l’intelligence artificielle, la réalité augmentée/virtuelle, l’Ad Blocking & le native advertising, le brand safety, le MarTech & l’AdTech…

Pour plus d’informations sur l’African Digital Summit, suivez l’image !

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