INfluencia : ce drapeau a été créé en juillet 2023, un an plus tard, il devient une campagne « lancée » à l’occasion de votre partenariat avec Les Jeux olympiques et paralympiques. Pourquoi avoir ressenti le besoin de communiquer sur les méningites aujourd’hui ?
Jean-Baptiste Reiland : nous voulions dans un premier temps faire connaitre le nouveau symbole de la lutte contre cette maladie qui touche aujourd’hui 2,5 millions de personnes chaque année dans le monde, cause 1 décès sur 10. Et dont 2 personnes sur 10 qui s’en sortent, souffrent d’un handicap consécutif à la maladie. Qu’il s’agisse de lésions cérébrales ou d’amputations. Je pense par ailleurs qu’il est temps, pour des acteurs scientifiques de communiquer sur des problématiques sociétales, puisque certaines maladies ont concrètement un impact sur la société, le regard de l’autre, la méconnaissance des maux dont certains sont atteints, et influent sur la vie des gens tout simplement.
IN. : comment avez-vous choisi les sportifs paralympiques qui incarnent Sanofi dans cette campagne de lutte et d’information ?
J-B.R. : pour commencer, notre ambition depuis 18 mois est aussi d’être prêts pour 2030, puisque Le Drapeau Méningite est le symbole visant à unir le monde dans la lutte contre la méningite et à soutenir les objectifs de la feuille de route mondiale de l’OMS pour vaincre la méningite d’ici à 2030. Une décision qui a sans doute remis un focus dans le débat public.
En attendant, il faut communiquer auprès des adolescents, des jeunes adultes, et pour cela nous nous devions d’aller chercher ces audiences là où elles sont. Et ces dernières sont présentes évidemment sur les réseaux sociaux et à Paris sur le terrain des JO et Para. D’où le choix de ces rôles modèles d’athlètes très engagés sur cette cause terrible, afin d’éveiller davantage les consciences et d’impliquer le public dans la lutte contre la méningite.
IN. : pouvez-vous nous parler du drapeau et de ces athlètes…
J-B.R. : ce drapeau est le fruit d’une collaboration entre les para-athlètes touchés par la méningite : Ellie Challis médaillée d’or (Grande-Bretagne), Théo Curin ambassadeur paralympique et porteur de la flamme (France) et Davide Morana (Italie), les membres de la Confederation of Meningitis Organizations (CoMO), la Meningitis Research Foundation (organisation caritative internationale de premier plan engagée dans la lutte contre la méningite) et Sanofi.
D’un point de vue créatif, nous avons fait appel à la designer textile écossaise Laura Spring pour concevoir le drapeau du fait de son expertise en matière de tissus, de son histoire personnelle avec la méningite et de son enthousiasme à travailler avec les communautés.
IN. : pouvez-vous nous rappeler ce que représentent ces formes et ces couleurs ?
J-B.R. : le demi-cercle jaune représente le patient rayonnant et plein d’espoir au cœur du mouvement. Il souligne l’importance de chaque personne. Le triangle violet qui encercle le jaune signifie le soutien, l’environnement protecteur autour de la personne. Le bleu enfin, représente la volonté de vaincre la maladie. L’horizon et l’espoir.
IN. : est-ce votre première campagne engagée ?
J-B.R. : oui, nous estimons mener la plus grande campagne de sensibilisation à la méningite au cœur de Paris, en mettant à l’honneur le drapeau et les para-athlètes qui ont participé à sa création sur de nombreux panneaux d’affichage, mais aussi en habillant intégralement la station de métro Franklin D. Roosevelt (Champs-Elysées) du 4 au 10 septembre. Si vous passez par la station, direction La Défense vous verrez que nous l’avons complètement refondée avec la RATP pour que justement le drapeau soit très visible et que les gens puissent aussi agir avec un QR code qui leur permettra de se renseigner et prendre conscience de cette maladie. Mais nous avons mené d’autres opérations par le passé…
La Peinture murale, à Milan (Italie) (par Smoe studio), Le Monde infini’ vidéo par Vaskange – 200 jours avant les Paralympiques , les Images du Drapeau dans Paris (générées par l’IA par IfOnly.ai) – 100 jours avant les Paralympiques…
IN. : vous devez éprouver une certaine fierté face notamment à la médaille d’or remportée par Ellie Challis… Même si vous souhaitez rester discrets…
J-B.R: oui on est très fiers de cette médaille, et heureux de connecter ces athlètes qui ont montré des qualités extraordinaires pour cette cause qui nout tient à coeur. Pour nous, je le répète, il était plus important de donner à connaître les symptômes et de faire parler de cette maladie que de nous mettre en avant. Disons que nous sommes un peu le ruban rouge pour le Sida en octobre.
