«Il y aura des robots partout dans un futur proche, pour l’aide aux personnes âgées, l’assistance domestique, la surveillance des personnes et des biens». La prédiction émane de la Japan Robotics Association et date déjà de 2009. Trois ans plus tard, le président de la Fédération Internationale de Robotique estime qu’«après 50 ans de robots industriels, le monde entier tombe amoureux des robots.»
Preuve en est l’apparition depuis peu de Romo! Ce robot de 149 dollars pour smartphone utilise votre téléphone comme son cerveau, peut se balader dans votre maison, danser sur votre musique, être triste ou joyeux et est contrôlable à distance, à l’aide d’une tablette ou d’un Mac. «Romo est encore jeune mais il apprend des nouvelles astuces tous les jours», affirme Romotive sur son site Web. D’ailleurs, il suffit à son utilisateur d’aller sur l’App Store pour télécharger les nouvelles fonctions de Romo, qui préfigure l’intégration des machines dans un avenir proche, et surtout le rôle du smartphone dans la gestion du robot.
Dans la Silicon Valley, la Singularity University symbolise par exemple cette idylle croissante entre l’espèce humaine et l’intelligence artificielle. Dans les néons de Las Vegas, les fondateurs de la startup américaine Romotive n’ont peut-être pas pour voisins Apple, Facebook et Google, mais leur robot caractérise l’intérêt de l’industrie des nouvelles technologies pour les objets communicants.
Mise sur orbite par le site roi de Crowd funding Kickstarter, Romotive a depuis levé quelque 1,5 million d’euros et peut se targuer d’avoir le fondateur de Zappos comme soutien financier. Son innovation? Romo. «On a grandi en regardant les films de science-fiction, et on s’est dit un jour que ça serait génial d’avoir des robots dans nos vies. Aujourd’hui, ils sont soit des objets ultra techniques qui valent des millions, soit des jouets bas de gamme. C’est pour ça qu’on a créé Romo», expliquent les fondateurs de la startup, «geeks» auto proclamés.
Dans un futur proche, les fonctions et comportements de Romo seront bien plus pratiques. Sera-t-il alors le symbole de l’impact des objets communicants dans notre société? INfluencia s’est déjà fait son avis sur le sujet.
Ironie du sort, alors que Romo récolte ses premiers lauriers, le réalisateur hollywoodien Wes Anderson (Fantastic Mr. Fox, The Darjeeling Limited, The Royal Tenenbaums) sort pour le smartphone de Sony Xperia, un spot de 60 secondes à la gloire des robots. Ceux-là sont issus de l’imagination d’un enfant de huit ans, Jake Ryan. Petit Jake deviendra grand, Romo avec lui.
Benjamin Adler