10 avril 2018

Temps de lecture : 3 min

Réseaux sociaux : alerte à l’océan de plastiques

Une campagne 100 % digitale pour prévenir des dangers de la pollution plastique dans nos mers et nos océans, invite les millennials et la Gen Z trop amorphes, à faire enfin la part belle à l’économie circulaire.

Une campagne 100 % digitale pour prévenir des dangers de la pollution plastique dans nos mers et nos océans, invite les millennials et la Gen Z trop amorphes, à faire enfin la part belle à l’économie circulaire.

Elle parait bien loin l’époque où les réseaux sociaux étaient perçus uniquement comme des plateformes de partage photos pour adolescents boutonneux. En 2018, que cela nous plaise (ou non), ces canaux occupent une place centrale dans la politique digitale des annonceurs. Bon nombre d’entre eux ont d’ailleurs décidé d’en faire leur terrain de jeu marketing privilégié. La raison de ce nouvel engouement stratégique ? 2,13 milliards d’utilisateurs sur Facebook, 1,5 milliards sur YouTube ou même 800 millions sur Instagram. On n’avait pas assisté à un tel consensus depuis les 82% de Jacques Chirac en 2002 (à peine exagéré) !

D’un point de vue strictement pubard, les réseaux sociaux présentent des avantages non négligeables quand à l’assimilation du message communiqué. Leur essence interactive, tout d’abord, sublimée par des rubriques commentaire alimentées par les réactions à chaud des internautes. Une réciprocité qui a l’intérêt de nouer des relations plus riches avec les prospects comme avec les clients de longue date. Mais surtout, leur capacité à toucher en priorité les « digital natives » pour lesquels la TV de papa paraît totalement has been. Deux données parfaitement assimilées par l’ONG maritime, Sea Shepherd, et son fondateur charismatique, Paul Watson, comme en témoigne leur dernière campagne de sensibilisation qui s’apprête à inonder la Toile. Gare à vous marins d’eau douce, cette vague digitale risque de laisser des traces comme les plastiques qui jonchent plages et fonds marins, sujets de cette prise parole.

Les réseaux sociaux à la ceinture de ces gendarmes maritimes

Les déchets plastiques transforment l’océan en fosse commune sous marine. Que vous soyez sensibles ou non à la question cette pollution flottante, le constat est implacable : ils causent chaque année la mort d’un million d’animaux marins, dans l’indifférence quasi générale de l’opinion publique. Un chiffre d’autant plus préoccupant que ce fléau atteint aujourd’hui de nouveaux records. Comme l’explique Alex Cornelissen, PDG de Sea Shepherd Global : « si nous n’arrêtons pas sa progression, le poids de plastique des océans sera bientôt plus important que toute la vie animale combinée ».

C’est donc pour donner un coup de pied dans ce cocotier de stoïcisme que Sea Shepherd reprend la parole avec « Plastic Ocean », entièrement déclinée sur les réseaux sociaux et à destination des millennials et de la Gen Z. En collaboration avec l’agence FF New York, celle qui aime à se définir comme « l’organisation de protection des océans la plus activiste et la plus déterminée au monde » veut frapper fort pour changer les mentalités.

La recette est simple mais diablement efficace : un spot vidéo qui joue sur un style onirique et coloré qui ravit au premier coup d’oeil, mais qui très vite révèle la triste réalité des animaux marins piégés par les déchets. Un rêve qui laisse place au cauchemar, et une expérience utilisateur prolongée par 3 visuels postés sur Pinterest. L’objectif : sublimer l’économie circulaire en faisant du recyclage un acte militant.

Le plastique inspire la R&D, malgré lui

Il est important de voir le verre à moitié plein : malgré un déficit de notoriété médiatique, la question de la pollution plastique est le théâtre de plus en plus d’initiatives publiques et privés. Comme évoqué en avril 2017, Sea Shepherd avait déjà réalisé une opération sur le sujet à destination, cette fois-ci, de jeunes mousses. L’ONG avait alors commercialisé des peluches dont le ventre était rempli de déchets allant du sac à la bouteille plastique en passant par la canette et autres couverts.

Le travail en R&D de nombreuses entreprises en quête de technologies écologiques innovantes est à souligner aussi. Récemment, un collecteur de déchets flottants intitulé Seabin, traduit littéralement par « poubelle de mer », a été installé dans deux ports toulonnais. Sa mission : aspirer jusqu’à 20kg de débris par jour, tous types de déchets flottants confondus. Pour un projet qui n’était au départ qu’un rêve de surfeurs désabusés, il y a de quoi se réjouir. Un bel exemple d’initiative citoyenne au profit de l’intérêt collectif.

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