Tout est gravé dans le marbre depuis cinq ans. Maurice Levy, président d’honneur de Publicis, artisan de l’organisation des Journées Mondiales de la Jeunesse de Paris en 1997 s’est engagé aux côtés de Publicis à accompagner la réouverture de la cathédrale dans le cadre d’un mécénat de compétences et a mis ses équipes gratuitement à la disposition du diocèse pour mettre en place la scénographie, les illuminations, l’animation et la communication de cette réouverture historique.
Au programme de cet événement hors norme une série de tableaux à l’image de la cérémonie des JO, la spiritualité en plus. Le 7, la cérémonie commencera dès le matin, s’étendra probablement à toute l’île de la Cité et au quartier Saint-Michel, où des écrans géants de retransmission seront disposés un peu partout. Stéphane Bern commentera l’événement pour France Télévisions. En fin d’après midi, Monseigneur Ulrich frappera de sa crosse, les portes de Notre-Dame, et procédera, une fois entré dans l’édifice, au rituel du réveil de l’orgue. Huit invocations constituant un « dialogue » entre le prélat et l’instrument qui s’est tu durant cinq années.
INfluencia: votre périmètre concerne exclusivement les relations avec les médias ?
Juliette Prigent et Marie Quinette : Effectivement, nous sommes une dizaine de personnes dédiées depuis plusieurs mois à cet événement unique. D’autres équipes gèrent le conseil en communication digitale afin d’accompagner le diocèse sur les réseaux sociaux. L’événement lui-même, sa conception, et toute l’organisation dépendent de l’agence PublicisLive Paris, spécialisée dans l’événementiel.
IN. : Maurice Lévy a offert il y a cinq ans d’accompagner le diocèse dans la dernière ligne droite à la réalisation de la réouverture de la cathédrale de Notre-Dame…
J.Pr. et M. Q. : pour la petite histoire, ce n’est pas la première fois que Publicis Groupe travaille pour l’Église, Publicis Consultants avait travaillé pour les Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ) en 1997. Donc il y a vraiment un historique et des liens de longue date entre Publicis Groupe et l’Église.
IN. : le diocèse est-il un client particulier ?
J.Pr. et M. Q. : c’est un sujet particulier dans la mesure où il s’agit d’une opération d’envergure mondiale. Nous en prenons conscience lorsque nous recevons les demandes d’accréditation de la part de journalistes internationaux (250 médias, soit 400 journalistes du monde entier). Nous réalisons que l’événement est à la hauteur de l’émotion mondiale suscitée par l’incendie en 2019. Nous savons que les cérémonies de réouverture sont très attendues. De fait, nous mettons la même exigence, le même engagement que pour n’importe quel autre de nos clients, mais c’est vrai qu’il y a une fierté particulière de la part des équipes et de toute l’agence de pouvoir travailler sur ce projet.
IN. : le diocèse est une entité religieuse, y-a-t-il une façon de communiquer particulière ?
J.Pr. et M. Q. : alors je dirais que nous sommes une équipe dédiée et travaillons en collaboration très étroite avec les équipes du diocèse depuis plusieurs semaines. Nous sommes à 100 % sur ce sujet. Après oui, bien sûr il y a une dimension religieuse mais la réouverture de Notre-Dame, c’est aussi et surtout une dimension universelle. Les médias que l’on va adresser sont spécialisés et généralistes, cet événement intéresse tous les publics. Chaînes de télévision, radios, titres de la presse écrite, franchement, cette réouverture historique dépasse la dimension strictement religieuse.
En fait, ce qui est génial c’est de travailler main dans la main avec les équipes du diocèse. On se comprend, on n’a pas l’impression d’être dans des univers différents. Les spécialistes du côté du diocèse sont des professionnels et des experts de la communication, comme nous. Il y a eu par exemple tout un travail pour penser des contenus sur le compte Instagram de la cathédrale avec des formats innovants pour répondre aux questions du grand public et lui permettre de suivre à distance tous les préparatifs d’un événement comme celui-là comme des live, des vidéos… Un autre exemple, est la présence de Brut sur les cérémonies d’ouverture ce week-end, c’est à travers ces médias que nous arrivons à toucher une audience plus jeune.
IN. : quel est le message que le diocèse veut faire passer ? les mots forts qu’il faut retenir ?
J.Pr. et M. Q. : le souhait profond est d’en faire un moment de grande ferveur populaire, un instant suspendu de fierté, de communion, dans tous les sens du terme. C’est vrai qu’il y a une connotation religieuse dans ce terme, mais on peut aussi l’utiliser dans sa signification plus large. L’idée est de rassembler le plus grand nombre de personnes et pas seulement en France ! France Télévisions a les droits de retransmission, les images seront diffusées en mondovision.
IN. : les temps forts ?
J.Pr. et M. Q. : le 7 décembre, en début de soirée, il y aura le discours du président de la République sur le parvis de Notre-Dame, ce sera le moment républicain. Il y aura ensuite un office de réouverture. Ce sera le moment religieux et ensuite il y aura un « prime » avec de grands moments artistiques, culturels, populaires. Il y aura de nombreuses surprises ! Le 8 décembre, il y aura deux messes, une première messe à 10h30 et une deuxième à 18h30 qui sera la première messe ouverte au grand public, d’ailleurs la billetterie gratuite a très rapidement affiché complet, cela témoigne de l’engouement pour la réouverture de Notre-Dame.
IN. : le climat est peu propice à la fête, que ressentez-vous, êtes-vous soucieuses ?
J.Pr. et M. Q. : nous sommes surtout tous concentrés, très concentrés, nous avons évidemment en tête les tensions géopolitiques mais un événement comme celui-ci, c’est ce qui permet de rassembler, de fédérer et de créer un moment de ferveur et de communion.
En résumé
Soirée d’ouverture : mapping lumineux avec le DJ français Michaël Canitrot
En mai 2017, il œuvrait devant le Louvre pour la fête post-présidentielle d’Emmanuel Macron, puis au château de Versailles et à la Monnaie de Paris. Le DJ français inconnu du grand public Michaël Canitrot, spécialiste du mapping lumineux, offrira un show de 10 minutes entre sons et lumières. La soirée diffusée sur les chaînes du groupe France Télévisions (et dans le monde entier) s’annonce monumentale.