Quoi de mieux pour redescendre un peu sur terre et gagner en humilité que de se plonger la tête dans les étoiles ? Au Canada, un planétarium pas comme les autres ouvre ses portes la nuit et propose une expérience mêlant espace naturel et réalité augmentée.
Il était une fois au Canada, National Geographic ObservÉtoiles : le tout premier planétarium à ciel ouvert et à réalité augmentée au monde. Une initiative lancée par la station de montagne, Au Diable Vert -située dans les Cantons-de-l’Est du Canada et certifiée « réserve canadienne de ciel étoilé »- et National Geographic. L’objectif : faire vivre une expérience hors du commun, transmettre le savoir, et donner le goût d’une ouverture sur le monde et sa richesse naturelle encore trop peu explorée. Une sorte d’aventure visuelle mêlant sciences et culture qui sort des musées et stimule les sens. Le moyen : un spectacle nocturne astronomique en plein air qui conjugue science et éducation, aménagé à flanc de montagne, à 300 mètres de haut dans un amphithéâtre de 180 places.
La tête dans les étoiles
Inaugurée le 23 juin dernier, cette expérience céleste de 90 minutes plonge littéralement la tête de ses participants dans les étoiles grâce à un casque de réalité augmentée, créé sur mesure par la compagnie néerlandaise, Aryzon, leur permettant de contempler simultanément le ciel et la superposition numérique des constellations, avec le nom des étoiles, des satellites et des planètes. Une opportunité de (re)découvrir le ciel dans une toute autre dimension et de façon ludique, via deux volets : le tour du système solaire et l’exploration des constellations avec les planètes. Et pour les convaincus, ObservEtoiles propose de repartir avec le casque pour l’expérience partout dans le monde, grâce à l’application dédiée Star Chart.
La RA s’extériorise
Mis à part les drones qui, comme sur le tour de France par exemple, s’envolent et font découvrir une multitude de contrées sans subterfuges, la plupart des nouvelles technologies, et plus particulièrement la RA, se testent et se pratiquent surtout dans les espaces confinés. Entre quatre murs et derrière un casque, un monde parallèle se construit et le champ des possibles n’a plus de frontières.
Ici pourtant, c’est une RA qui s’extériorise à laquelle nous avons affaire. Une RA qui vient sans ego sublimer le naturel, offrant une expérience encore plus précise et plus qualitative, sans jamais dénaturer le paysage attirant les visteurs dans un lieu sans artifices. Une belle opportunité récérative pour les parcs naturels et les sites montagneux de booster leur trafic qu’elle que soit la saison.
La RA comme outil de démocratisation des cieux
Comme INfluencia le décryptait, il y a peu : « la vulgarisation de l’information devient monnaie courante et tient pour principe de démocratiser les savoirs, pour aller d’une société de la représentation vers celle de la participation. En effet, l’enjeu de la vulgarisation de l’information n’est pas seulement de transmettre mais de donner l’occasion au citoyen qui la reçoit de s’en emparer, de lui faire prendre conscience des réalités et de faire évoluer sa façon de se concevoir, de concevoir le monde, de le penser et de le consommer ».
Alors dans la même lignée qu’un Hubert Reeves, figure de proue de la démocratisation de la science de l’univers, il se pourrait bien que des initiatives comme celle du National Geographic ObservÉtoiles contribue à ouvrir les mirettes et l’esprit des Français pour un shot bien concentré de contemplation et d’humilité. Et pourquoi pas éveiller des vocations ?