B Corp
Née aux États-Unis en 2006, ce label certifie les entreprises privées qui intègrent dans leur modèle d’affaire et dans leurs opérations, des objectifs sociaux, sociétaux et environnementaux. L’objectif des sociétés certifiées n’est pas d’être la meilleure AU monde mais la meilleure POUR le monde. 4478 entreprises employant plus de 375.000 salariés dans 77 pays ont déjà reçu ce label.
4478 entreprises employant plus de 375.000 salariés dans 77 pays ont déjà reçu le label B Corp.
Les candidats qui souhaitent être labellisés doivent répondre à 200 questions dans cinq domaines distincts : la gouvernance, les collaborateurs, les communautés, l’environnement et les clients. Certaines interrogations demandent une réponse écrite mais la plupart sont des QCM qu’il suffit de cocher. Seules les sociétés dont le score dépasse 80 points peuvent demander à être certifiées par le B Lab, l’organisation non-gouvernementale en charge de ce label. 80.000 firmes ont complété ce questionnaire, baptisé BIA, mais leur note moyenne atteint tout juste 55 points. Être B Corp se mérite et prend du temps. Les restaurants Big Mamma ont mis huit mois pour être labellisés et ce projet a mobilisé quinze personnes dont un des deux fondateurs de la start-up. « L’obtenir représente un véritable challenge car nous devons être audité et changer notre statut mais cette initiative était une parfaite continuité de ce que nous faisions depuis plusieurs années déjà », résume Karen Lemasson, la directrice en charge de la RSE et de l’Open Innovation chez Expanscience, le groupe familial qui possède notamment la marque Mustela.
Si l’accès au formulaire est gratuit, cette certification reste payante (entre 1000 et 50.000 euros par an selon le chiffre d’affaires de l’entreprise) et sa validité n’excède pas trois ans.
B Corp se distingue des autres certifications car il est le seul label à intégrer depuis sa création des notions comme l’impact positif, l’entreprise à mission ou la raison d’être. Sa présence dans 70 pays est un atout pour les sociétés qui sont présentes à l’étranger ou celles qui souhaitent se développer à l’international. Les firmes labellisées ont en effet tendance à travailler ensemble lorsqu’elles recherchent un partenaire. En France, Nature & Découvertes travaille avec MicroDon et confie la gestion de son approvisionnement en énergie à WattValue. La Camif a, elle, bouclé des partenariats avec plusieurs autres B Corp comme la plateforme de financement participatif Ulule, l’agence de branding Pixelis ou la firme de conseil stratégique Patte Blanche… Les membres du réseau se réunissent par ailleurs fréquemment pour partager leurs expériences et améliorer leurs pratiques. En France, 245 entreprises ont obtenu ce label.
ISO 26000
La norme ISO 26000 s’adresse aux entreprises qui souhaitent s’engager à fonctionner de manière socialement durable et responsable. Mondialement reconnue, elle définit les meilleures pratiques afin d’aider les sociétés à améliorer leur performance globale grâce à un développement économique respectant l’environnement et les individus.
Ce label s’articule autour de 7 piliers clé :
- la gouvernance de l’organisation
- les droits de l’homme
- les relations et conditions de travail
- l’environnement
- la loyauté des pratiques
- les questions relatives aux consommateurs
- les communautés et le développement local
Cette norme nécessite la réalisation d’une visite d’évaluation sur site par un organisme habilité qui rencontre à la fois la direction de l’entreprise, ses salariés mais également un échantillon de parties prenantes externes comme des clients, des, fournisseurs ou des collectivités locales. Ces évaluations ne sont toutefois pas des audits. A l’inverse des normes ISO 9001 (management de la qualité) et ISO 14001 (management environnemental), le label ISO 26000 ne donne pas lieu à une certification. Il sert juste de cadre aux organisations souhaitant se lancer dans une démarche RSE.
Actuellement en France, les organismes évaluateurs les plus représentatifs sont l’AFNOR, LUCIE et ECOCERTqui se basent tous sur la norme ISO 26000 et réalisent des visites sur site et non pas uniquement des contrôles de dossier.
Global Compact
Relais local officiel du Global Compact des Nations Unies, le Global Compact France rassemble 1630 entreprises et organisations à but non lucratif autour d’enjeux liés à la RSE et au développement durable. Ses membres se sont engagés, sur la base du volontariat, à respecter une liste de Dix principes en matière de droits humains, de droit du travail, d’environnement et de lutte contre la corruption.
Dans le monde, plus de 13.000 sociétés, ONG et agences des Nations Unies basées dans 170 pays ont rejoint le Global Compact. Le paiement d’une cotisation annuelle, qui est comprise entre 500 et 20.000 euros en fonction de la taille de l’entreprise signataire, permet notamment de participer à des groupes de travail et à des événements, de recevoir des newsletters, de profiter de coaching personnalisé et de mettre en valeur ses engagements auprès du grand public et de ses clients.
EcoVadis
Cette plateforme d’évaluation de la performance RSE des chaines d’approvisionnement affiche une croissance annuelle de plus de 40%. Fondé en 2007, cet organisme note 120.000 entreprises pour le compte de 600 grands donneurs d’ordres dans le monde. Sa méthode d’évaluation qui mesure la qualité de l’intégration de la RSE dans le système de management d’une entreprise à travers ses politiques, les actions mises en place et les résultats repose sur 7 principaux principes :
- L’évaluation réalisée par des experts internationaux de la RSE
- L’adaptation du questionnaire au secteur d’activité, au pays et à la taille de l’entreprise
- La diversification des sources pour garantir la fiabilité des notations grâce à l’apport d’informations des différentes parties prenantes
- L’utilisation de la technologie pour garantir un processus sécurisé, confidentiel et plus rapide
- La traçabilité et la transparence des documents fournis
- L’analyse fondée sur des preuves
- L’excellence par l’amélioration continue
Pour se faire évaluer par Ecovadis , les entreprises doivent payer un tarif annuel compris entre 320 et 4750 euros pour les TPE de moins de 25 employés. Pour les sociétés employant de 26 à 99 collaborateurs, l’abonnement annuel varie de 495 à 4930 euros. Les firmes de 100 à 999 personnes doivent, elles, payer de 725 à 5145 euros. Les groupes plus importants sont, quant à eux, facturés entre 1205 et 5630 euros.