Pour cette 2ème édition, 110 profils de CMO ont été sélectionnés en fonction de leur activité sur LinkedIn et X, analysés puis classés dans ce TOP 50. Afin de mesurer le « leadership digital » des dirigeants marketing qui s’expriment sur les réseaux sociaux, Angie s’est basée sur la capacité des CMO à entraîner leur audience sur LinkedIn et X via leur activité – fédèrent- ils une communauté ? À quelle fréquence s’expriment-ils ? Quelle est la portée de leurs prises de parole ? –. En quelques années, les prises de parole des CMO se sont multipliées… surtout sur LinkedIn comme en témoigne l’augmentation significative du nombre de posts publiés chaque année en ses frontières : 678 en 2022, contre 1034 en 2023, soit +52%.
Grâce à leur capacité à incarner le propos et à raconter les petites et grandes histoires de l’entreprise, les comptes de certains directeurs ont même davantage intéressé que les comptes officiels de l’entreprise elle-même. Cette tendance est bénéfique pour l’entreprise, à la fois en matière de business mais également de réputation et d’attractivité employeur. Ainsi, le CMO d’aujourd’hui a la responsabilité de promouvoir de nouvelles manières de faire et de penser l’expérience client sur les réseaux sociaux tout en engageant son audience.
Dans un contexte où les attentes des clients ne cessent d’évoluer, où la concurrence s’est accrue et les objectifs à atteindre se sont envolés, les CMO semblent vouloir apporter un contenu différenciant sur leurs réseaux sociaux en partageant une autre perspective sur l’activité de leur marque et leur entreprise. Afin d’attirer l’attention et de capter une audience plus grande, les CMO se sont progressivement détournés de X en faveur de LinkedIn. En 2022, seulement 20 CMO du Top 50 étaient inactifs sur X – contre 39 en 2023 –.
Ce classement révèle également une diversité des secteurs d’activités des CMO avec toutefois la dominance d’un secteur en particulier. En effet, 15 des CMO du Top 50 proviennent de la grande consommation. En 2ème position arrive le secteur de la tech avec 7 CMO sur 50. Puisque ce sont deux secteurs en constante mouvance, il semble nécessaire pour un CMO d’être toujours à l’affût en publiant régulièrement du contenu pertinent pour son audience. A contrario, les CMO des secteurs de l’emploi/ressources humaines et de la banque/assurance sont moins actifs sur les réseaux sociaux avec seulement 2 CMO classés par secteur. Par ailleurs, la parité de ce classement est quasi parfaite. 48% de femmes figurent dans ce Top 50 –soit 24 femmes sur 50 –.
Parmi les 50 profils, notons les 5 aux scores les plus élevés :
#1 Yannick Duport, SEVP Sales & Marketing, Dalkia – Score : 73/100
#2 Jean-Paul Bouteloup, Directeur Marketing, PwC France – Score : 65/100
#3 Marianne Siproudhis, Directrice du Marketing et de la Communication du groupe France Télévisions – Score : 61/100
#4 Caroline Hirtzberger, Directrice Marketing International, Allianz Trade – Score : 58/100.
#5 Mathieu Têtu, Head of Integrated Marketing Communication, Bel – Score : 53/100
Les CMO résistent à la tentation d’une surproduction de contenus via l’IA
Si la prise de parole des CMO augmente sur les réseaux sociaux notamment sur LinkedIn, l’avènement de l’intelligence artificielle vient également bousculer les comportements. Grâce au développement d’outils pilotés par l’IA, les CMO sont en mesure de mettre en place des stratégies marketing hyper-personnalisées et donc plus efficaces.
« Durant les entretiens que nous avons menés avec les leaders du classement, nous avons observé une réelle crainte d’être enfermé dans la “technicisation” de leur métier avec la généralisation de l’IA. Les CMO les plus influents vont se servir de LinkedIn pour réaffirmer leur rôle stratégique et valoriser leur expertise auprès des directions de l’entreprise, des candidats et des potentiels futurs clients », abonde Antoine Le Troadec, directeur adjoint du planning stratégique Angie.
Toutefois, cet essor de l’utilisation de l’IA dans la communication sur les réseaux sociaux est à modérer. En effet, puisqu’il est désormais possible de générer du contenu rapidement et en grande quantité, les CMO doivent également redoubler d’efforts pour produire un contenu pertinent afin de ne pas saturer l’audience. Ainsi, il semblerait que l’enjeu de demain ne soit pas tant de savoir si l’avènement de l’IA plaît ou ne plaît pas, mais plutôt de comprendre comment accompagner ce changement culturel.
