Qui de plus légitime pour s’emparer de l’art pour l’afficher dans les rues de Paris ? Le géant JCDecaux bien entendu, dont il suffit de visiter le siège social pour comprendre que le père de l’affichage moderne aime l’art sans compter et parie depuis toujours sur le talent des créateurs.
Cette passion du père est passée dans les gènes des fils Decaux. Alors la collaboration nouée entre le fabricant/designer de mobilier urbain et les Beaux-Arts tombe sous le sens… et qui plus est s’avère aller dans le sens de l’histoire. Tant mieux donc pour les élèves de la belle école qui ont participé au concours « Paris et les Parisiens » destiné à orner les colonnes Morris de la capitale.
Quatre étudiantes à l’honneur
A l’issue de ce dernier, les réalisations de Juliette Green, Nastassia Kotava, Domitille Siergé et Gabrielle Simonpietri ont été retenues et éditées en 50 exemplaires chacune pour donner vie à une grande exposition urbaine de 200 affiches sur près de 70 colonnes Morris. Les visuels sont visibles depuis le 24 septembre et ce jusqu’au 26 octobre 2019.
L’art pour habiller le matériel du groupe JC Decaux
Les deux partenaires ne cachent pas leur satisfaction, amour pour l’art, la communication et la logique commerciale chez Jean-Charles Decaux qui évoque, « ce partenariat qui met en valeur le Paris artiste dans la tradition culturelle historique des colonnes Morris et par la même de l’engagement historique du Groupe en faveur de l’embellissement de la Ville et du soutien à la culture et aux artistes ». Tandis que Jean de Loisy, Directeur des Beaux-Arts, parle lui, «de la reconnaissance de jeunes créateurs « maison » qui viennent tout naturellement habiter le paysage urbain de la capitale sur ces colonnes qui font partie du patrimoine visuel de Paris depuis 1868 en offrant leurs surfaces aux plus grands affichistes du XXe siècle ».
Culture de l’image bien comprise…
Pour rappel, JCDecaux a toujours soigné son âme (et image) artiste, et soutenu l’art urbain sous toutes ses formes. Des palissades et toiles événementielles pour financer et habiller la restauration de monuments classés comme le Lutetia en 2016-2017 ou encore l’Institut de France, à la rénovation de murs pignons décorés par des muralistes (comme la fresque de Jean-Jacques Sempé, le dessinateur humoriste français, inaugurée en février 2019 au cœur du 3ème arrondissement de Paris), sans oublier le street art avec l’intervention de JR à l’occasion de la rénovation du Panthéon en 2014 ou encore sur la Pyramide du Louvre en 2016. Comme quoi l’art et l’argent seront toujours les fruits de gens de l’art.