Le petit gars qui passe son temps sur les épaules de son papa Musk né en 2020 s’appelle X Æ A-XII. Comme « X, la variable inconnue, Æ, prononcé « Ai » pour amour ou intelligence artificielle, A-12 en référence au SR-17, l’avion préféré du couple, fort au combat mais pas violent. Leur deuxième enfant, lui se prénomme Exa Dark Sideræl, en référence aux mathématiques et au « merveilleux mystère de notre univers« … Le fils et la fille ont par ailleurs des diminutifs, « X » et « Y »…
Alors, lorsque Flashs réalise une étude pour savoir quels sont les critères de choix pour prénommer un(e) enfant, Lea Paolacci chargée d’études au sein de Flashs, pour son client IRSS.fr, répond : « le choix d’un prénom est une décision marquante, mêlant goûts personnels, influences familiales et préoccupations sociales. On comprend alors qu’Elon Musk est pile dans la plaque. Mais qu’il ne vit peut-être pas dans le même monde que le nôtre…
En revanche quand on apprend que le prénom est souvent une décision partagée mais que cette dernière revient surtout aux femmes. On comprend également que la compagne d’Elon Musk n’a pas pu toute seule penser à prénommer son fils, X Æ A-XII… Elle a sans doute fini par obtenir du papa qu’il puisse aussi s’appeler X parce qu’à l’école, il sera vite victime de harcèlement… Donc, les critères de choix montrent un équilibre entre prudence et originalité tout en affirmant une certaine singularité. « Car il peut aussi être source de jugements ou de moqueries, notamment à l’école, ce qui conduit certains à en vouloir à leurs parents ou à utiliser un autre prénom dans certaines circonstances.”
Et l’on imagine sans mal, Phinnaeus, fille de Julia Roberts, troquer son prénom pour un plus simple Phiphi, ou Scout Larue fille de Demi Moore, se faire appeler Soso pour être « comme tout le monde »… Les gars c’est pas raisonnable…
Dans un monde plus banal, on en connaît des filles qui se rebaptisent allègrement à l’adolescence… Sigrid, pour effacer à jamais le Anne attribué par des parents en manque d’imagination, ou des Françoise quitter ce prénom, pour s’appeler à tout jamais Fanfan ou Framboise.
Mais rentrons dans le vif du sujet. La lutte se joue clairement entre le banal et l’original
93% des Françaises et des Français aiment leur prénom, dont 48% disent l’aimer beaucoup.
Les 18-24 ans sont les plus nombreux (59%) à beaucoup aimer leur prénom. Ce n’est le cas que de 37% des plus de 65 ans…
9% des femmes disent ne pas aimer leur prénom contre 4% des hommes.
27% des personnes interrogées jugent leur prénom « banal » quand 20% le trouvent au contraire « original » et 19% « élégant ».

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Moqueries, reproches et a priori
21% (42% chez les 18-24 ans) ont fait l’objet de moqueries liées à leur prénom, lorsqu’ils étaient à l’école (16%) et pour certains encore aujourd’hui (5%).
7% des répondants ont reproché à leurs parents le prénom qui leur a été donné et 11% ont songé à le faire disparaître ! 13% des Françaises et des Français ont déjà utilisé un autre prénom que le leur, dont 4% disent qu’ils le font couramment.
Plus du quart (27%) reconnaissent avoir déjà jugé une personne avant de la rencontrer. Georgette, Simone… Bonne chance.

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Critères de choix
Plutôt décidé de manière consensuelle au sein du couple, le prénom de l’enfant est d’abord choisi pour sa simplicité, son absence de risque de moqueries et son originalité.
Parmi les parents interrogés, 73% ont choisi avec leur conjoint(e) le prénom de leur enfant ; 19% des femmes et 10% des hommes ont en revanche décidé seuls.
Parmi les critères de choix importants, 33% privilégient une prononciation simple et claire, 32% un prénom qui ne prête pas à moqueries et 31% un prénom original.
Le cercle intime joue un rôle non négligeable : 26% ont opté pour un prénom qui plairait à toute la famille et 11% ont respecté une tradition familiale. Cela donne en général, du Paul, du Marc, du Pierre…

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Des regrets et plus de contrôle
Près d’un parent sur dix regrette le prénom donné à son enfant, et une large majorité s’affirme en faveur du contrôle pour éviter les dérives préjudiciables.
8% des parents regrettent le prénom qu’ils ont donné à leur enfant. Elon, vas-tu en faire partie ?
Parmi eux, 50% ont entrepris de le changer ou ont songé à le faire. Elon, vas-tu appeler ton fils Xavier ?
54% des parents ont donné un surnom à leur enfant, et 25% préfèrent l’utiliser plutôt que le prénom officiel. Manque de chance ces surnoms, Nini, Danou, Bibi, Dodo, Phiphi, Raphaelou peuvent devenir pour ces enfants, insupportables une fois devenus adultes, et pour certains avoir des conséquences sur leur parcours de vie…
69% des parents sont favorables au contrôle des prénoms donnés pour préserver les intérêts de l’enfant, dont 11% qui disent qu’il faudrait même renforcer l’encadrement existant.
Mais près d’un sur cinq (19%) se prononce pour une liberté totale en la matière. Ainsi, depuis 2024, on peut trouver des enfants répondre au prénom de Covid, ou de Lockdown.

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Méthodologie :
Étude menée auprès de 2 000 Français et Françaises, avec un focus sur 1 337 parents.
En résumé
Quelques prénoms improbables
Adixia. Un prénom apparu pour la première fois en 2013. Avant ça, c’était un pseudonyme : celui d’une candidate de l’émission de télé-réalité Les Ch’tis.
Aitana. « Père de tous les Basques ». Paradoxal.
Alphonsine. Un prénom compliqué dont seulement 30 petites filles tout au plus étaient affublées en 2020.
Amaranth. Du nom d’une plante que l’on mélange parfois au porridge. « Avoine, à table ! »
Andriette. Signifie « force et courage », en grec. Et effectivement, il va en falloir.
Anicette. À une lettre près, on est à Marseille.
Argane. Non, pas comme l’huile. Ce prénom vient du mot « argent » en celte.
Bertrande. On note que, dans le même registre, « Léonarde » existe aussi.
Boécia. Un prénom très rare qui fait référence au philosophe et homme politique romain Boèce.
Brandy. Exactement comme l’eau-de-vie de vin.
Chou-Fleur et ses copines Carotte, Betterave et Asperge vous embrassent.
Coco. Pas facile de s’appeler comme un diminutif.
Orchidée. Du nom de ces fleurs symboles de charme et d’amour, mais dont la racine étymologique, « orchis », signifie… « testicules ». Charmant, en effet.