Alors que McDonald’s prônait le fameux « venez comme vous êtes » à ses clients, Just eat demande à ses utilisateurs de s’habiller un minimum pour ne pas choquer les livreurs…C’est drôlement bien vu et c’est signé Mono Madrid.
Le spot est d’une justesse et d’un réalisme inouis. En clair, une voix off, -qui représente l’ensemble des livreurs de l’enseigne-, et qui connaît par cœur les travers de ses habitués, demande à ses clients de se tenir, d’être un peu décents… Et ça nous parle.
Qui ne s’est pas trouvé à moitié à poil devant un livreur car pas le temps de sortir de la douche et d’enfiler un jean ? Qui n’a pas ouvert la porte, pyjama dépareillé, cheveux recouverts de teinture, ou masque de boue plein la face, pour récupérer sa livraison à la porte d’entrée ? Qui enfin, ne s’est pas planté devant le livreur, totalement nu, car finalement un livreur c’est…personne.
Just Eat et son agence Mono décident d’inverser les rôles… et de construire un film sur la relation qui s’établit (ou non) entre celui qui bosse et celui qui commande… Un film qui dit tout simplement : Eh! les clients, « nous on veut bien vous livrer, mais un peu de tenue, quoi… » Car de fait les livreurs déboulent toujours dans une certaine intimité, ce que les particuliers ne voient pas comme étant un problème…L’insight est parfait et démontre que ce laisser aller de la part des particuliers n’est pas dû au seul récent confinement… Que ces travailleurs connaissent leurs clients et ont habitude de les livrer depuis longtemps, suffisamment en tout cas pour se faire la réflexion de leur tenue…
En clair c’est audacieux, bien interprété et juste. Bitan Franco, directeur général créatif de l’agence, explique « avec le film « Decent », nous essayons de rapprocher la marque des gens, de créer un lien émotionnel avec les consommateurs, au-delà de l’utilité du service lui-même ». Done. Pour sa part, Jorge Fesser, PDG de Mono, commente: « Just Eat cherche à générer de la notoriété, le ton de marque choisi se connectera plus émotionnellement avec la« cible. Et surtout l’enseigne fait exister l’autre, celui qui livre, sans s’attarder sur la rapidité ou la livaison elle-même». Ce qui est le seul argument des plateformes de livraison aujourd’hui. À découvrir sur le web, et peut-être sur les chaînes espagnoles si une petite rallonge est faite pour l’achat d’espace… Chez INfluencia, on vote pour!