Le programme est en cours de finalisation, les enseignants en cours de recrutement, mais les futurs étudiants sont déjà invités à s’inscrire pour la prochaine rentrée scolaire qui démarrera le 18 septembre. PSH Sup, dirigée par Emmanuelle Prigent a décidé de lancer, un peu dans l’urgence, son tout premier Bachelor centré sur l’influence et le contenu digital. Cette école parisienne de management et de communication, qui vient de célébrer son 160èmeanniversaire, cherchait depuis plusieurs mois à proposer une formation aux créateurs de contenu du web. Leur première idée était d’intituler leur bachelor « innovation numérique et média » mais les postulants ne se sont pas précipités pour suivre ces cours. « L’appellation du bachelor était plutôt « has been ». C’est pour cette raison que nous avons décidé de la rebaptiser « Influence & Contenu Digital », explique Hinde El Mrissi, en charge du développement commercial.
30 semaines de stage en trois ans
Destiné aux bacheliers, ce bachelor de trois ans, proposera 520 heures de formation par an et 30 semaines de stage dont six mois durant la dernière année. Les cours porteront sur tous les sujets qui sont supposés intéresser les créateurs de contenus, les community managers et autres « Chief Content Officers ». Le but: enseigner comment créer des contenus sur tous les supports possibles, apprendre à faire de beaux visuels, aider à mieux gérer leurs communautés, expliquer comment il est possible de passer de 10.000 à 100.000 followers et enseigner également les méthodes pour bien gérer leur future entreprise. Les enseignants devraient, pour la plupart d’entre eux, être des pros de la Toile et des journalistes.
Une note salée
Ce programme chargé a un coût élevé. Les deux premières années de formation sont facturées 6700 euros chacune et la troisième année 7500 euros, soit un note totale de… 20.900 euros. Ouch… Il va falloir en boucler des deals avec des grandes marques pour rentabiliser ce bachelor une fois devenu influenceur…
Des premiers postulants venant de filières littéraires ou artistiques ont déjà fait connaître leur intérêt pour s’inscrire à cette formation. « La plupart d’entre eux sont intéressés aux métiers de community managers ou de responsable de communication en entreprise », souligne Hinde El Mrissi.
Les formations se multiplient comme les petits pains
La concurrence commence également à être très vive sur le marché de la formation aux métiers de l’influence marketing. Frédéric Abecassis affirmait, dans nos colonnes, avoir fondé « la première école de marketing d’influence en France » mais d’autres cursus sont aujourd’hui proposés ou en préparation. « Sup de Pub est la première à s’être lancée sur ce secteur mais toutes les autres formations ont été dévoilées ces six derniers mois ou le seront dans les prochaines semaines, jugent les dirigeants de PSH Sup. Nous ne sommes, en conséquence, pas en retard. Les cursus qui seront les plus populaires seront ceux qui proposeront les contenus les plus intéressants et les enseignants les plus compétents ». A suivre.