« Pokémon attrapez-les tous ». En l’espace de quelques jours, le titre du générique du dessin animé est devenu une obsession pour des millions d’utilisateurs de Pokémon GO. L’application ne devrait pas tarder à attraper aussi des annonceurs…
Le phénomène est sans égal, depuis quelques jours la planète entière se passionne pour la nouvelle application mobile de Nintendo. Elle serait selon certains chercheurs installée sur 5% des smartphones Android aux USA et a permis à Nintendo de voir le cours de son action augmenter de 50% en quelques jours. Elle attire également son lot d’échecs (problème de production) et de fakes (de nombreux médias se sont laissés piégés par de fausses histoires autour du jeu).
Comment s’explique ce succès et pourquoi peut il intéresser tous les marketeurs et communicants ? Avant tout, le succès s’explique par la force de la licence et de la marque Pokémon. Peu d’exemples peuvent être trouvés d’une licence ayant eu la longévité de Pokémon, par cela elle couvre plusieurs générations, toutes plus accros les unes que les autres aux petits personnages à attraper. Ainsi, si l’application en soi n’est pas une prouesse technique, pas même une nouveauté (des exemples de « chasse en réalité augmentée » existent depuis 2012), elle touche là où ça fait mal : Pokémon est la Madeleine de Proust des 25-35 ans et le quotidien des plus jeunes. Ensuite le succès s’explique par un format de gaming nouveau pour le grand public et qui mêle monde physique et digital. Pour la première fois, les geeks se retrouvent à courir dans Central Park plutôt que tapis dans l’intimité de leur salon. Le digital comme un moyen de découvrir la ville, tout le monde aime !
Pourquoi ce succès peut aider votre marketing ?
Pokemon Go pourrait demain devenir un phénomène publicitaire si Nintendo décidait d’exploiter son potentiel. Pokémon Go est le « drive-to-store » ultime pour les distributeurs et les marques. En effet, la géo-localisation des Pokémons dans le jeux peut amener la création de véritables parcours consommateurs, allant d’un premier contact avec la marque jusqu’à l’arrivée en rayon. Imaginez que Sephora, Nike ou Samsung crée un Pokemon exclusif, distribué en ville selon un plan qui respecte la couverture média en affichage ou street-marketing.
Chaque joueur se rendrait ainsi face à un 4×3 de la marque, ayant ainsi un premier contact. De fil en aiguille, le joueur pourrait être amené vers un distributeur de la marque, chassant des Pokémon jusqu’à devoir en attraper un à l’endroit exact où se situe le produit dans le rayonnage. Il y a fort à parier que l’essai voir l’achat du produit ne serait pas compliqué à déclencher… Si Nintendo ne souhaite pas s’engager dans cette voie, le phénomène donne néanmoins des idées pour des campagnes ou des services et invite à repenser la façon dont le mobile peut aujourd’hui générer du traffic géo-localisé en offline.
