Deux potes heureux, sérieux sur un élégant quillard en pleine mer … d’huile ! L’un -amateur- prend la barre tandis que l’autre -plus aguerri- va régler un cordage. Bien vite, il s’interrompt pour rejoindre le barreur qui panique à la manœuvre. Dans sa précipitation il ne peut pas éviter la bôme en mouvement qui le précipite à l’eau. Un incident qui aurait presque été sans gravité s’il avait porté un gilet de sauvetage. Mais voilà il n’en a pas car en apparence toutes les conditions météorologiques et techniques laissaient entendre qu’il n’était pas nécessaire de s’équiper. Or quiconque tombe par-dessus bord au large voit son temps compté. Mais le film « Sortie en mer » réalisé par CLM BBDO pour l’équipementier marin Guy Cotten, ne s’arrête pas sur ce constat bien sage. Il va plus loin…. Et même très loin, car à la fin : c’est la noyade. Pas celle de l’acteur mais celle du spectateur après l’avoir poussé à se demander combien de temps il allait tenir, via une expérience engageante pour l’internaute.
Scroller ou se noyer : 177 817 participants ont déjà perdu contre la haute mer
En effet, le film en vision subjective réalisé par Ben Strebel et produit par Wanda Digital / Grouek, retranscrit fidèlement ce que ressent une personne tombée à l’eau. Il invite le spectateur à scroller sans s’arrêter pour se maintenir à la surface. Pendant de longues minutes anxiogènes, sa seule chance de survivre est de scroller sans relâche tout en vivant les étapes réalistes d’une noyade comme s’il y était : la panique, l’effort, le soleil à travers l’eau, les fonds qui se rapprochent, une main tendue impuissante, l’air qui manque, les images des êtres aimés affolés… Au fur et à mesure, comme le protagoniste qu’il incarne, il va ressentir une fatigue physique et mentale. Normal, le bateau s’éloigne, les flots du large même calmes sont puissants et leur température engourdit ses muscles. Il réalise alors à quel point il est éprouvant de nager en haute mer sans gilet de sauvetage, tout comme de scroller en continu. Et très vite, las, il va abdiquer et se noyer.
Une expérience qui ne laisse pas indifférent et qui pourrait porter ses fruits, car à l’heure du bouclage de cet article,177 817 participants qui l’avaient tentée s’étaient noyés (un chiffre qui ne cesse d’augmenter!) ! C’est dur, impitoyable, comme la nature et les règles de sécurité avec lesquelles il ne faut pas badiner. La fatale séquence s’achève alors sur un message préventif : « En mer, on se fatigue plus vite qu’on ne le pense. A chaque sortie en mer, portez votre gilet de sauvetage ». Un principe de précaution qui semble évident et pourtant pas assez respecté puisque plus de 43% des Français estiment qu’il n’est pas nécessaire de le porter lorsqu’on sait nager. Or, que l’on soit amateur ou professionnel, pour qu’une belle journée ne se transforme pas en cauchemar, il est l’accessoire indispensable et le bon réflexe à avoir !
Florence Berthier
Rubrique réalisée en partenariat avec l’Agence ELAN
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