19 avril 2020

Temps de lecture : 3 min

Popeye reprend la mer pour combattre la pollution plastique

L’association The SeaCleaners annonce un partenariat avec l’iconique marin Popeye pour nettoyer les eaux de leur pollution plastique. Une opération « coup de poing » -rire-, qui profite d’une multitude de produits co-brandé dont une partie des recettes sera reversée à l’association. Le reste permettra à Olive et Popeye de couler des jours heureux.

L’association The SeaCleaners annonce un partenariat avec l’iconique marin Popeye pour nettoyer les eaux de leur pollution plastique. Une opération « coup de poing » -rire-, qui profite d’une multitude de produits co-brandés dont une partie des recettes sera reversée à l’association. Le reste permettra à Olive et Popeye de couler des jours heureux.

Quand un artiste s’éteint, c’est une façon de voir et de faire percevoir le monde qui disparaît. Jeudi 16 avril dernier, nous apprenions avec tristesse la mort de l’illustrateur et réalisateur américain Gene Deitch, décédé à l’âge de 95 ans dans son appartement Pragois. Eugene Merrill Deitch, de son vrai nom, avait été sélectionné aux Oscars de 1958 pour son film Sidney’s Family Tree, avant de remporter l’Oscar du meilleur court-métrage d’animation pour son film Munro en 1960. Il avait été re-sélectionné deux fois dans la même catégorie en 1964 pour Here’s Nudnik et How to Avoid Friendship. Il a ensuite travaillé avec Rembrandt Films dans les années 1960 pour produire un certain nombre de dessins animés comme Popeye, ainsi qu’une douzaine de courts métrages Tom et Jerry pour Metro-Goldwyn-Mayer. Sans tirer de conclusions hâtives -même si l’époque nous y pousse dangereusement-, son éditeur tchèque, Petr Himmel, avouait dans un communiqué que ce décès était « inattendu », sans être sur que ce satané virus y soit pour quelque chose. Covid 19 ou non, Christophe, disparu le même jour que lui, aura malheureusement un sujet de choix pour le croquer avec ses célèbres lunettes bleues sur le nez.

Le rendre fier

Comme s’il voulait faire honneur à son metteur en scène d’autrefois, Popeye a décidé de répondre, une fois de plus, à l’appel de la mer et de renfiler le bleu de chauffe. Le 15 avril dernier -la veille de son décès donc-, King Features Syndicate, qui gère l’image de personnages de divertissement parmi les plus populaires au monde, a annoncé aujourd’hui un partenariat inédit entre Popeye le Marin et l’association The SeaCleaners qui se consacre à la préservation des océans et à la lutte contre la pollution plastique. The SeaCleaners concentre son action sur la protection à long terme et à l’échelle mondiale des océans et développe des solutions innovantes pour débarrasser l’océan de la pollution plastique flottante. Elle intègre à ses projets les dimensions économiques, sociales, humaines, éducatives et scientifiques.

Chaque année, plus de 8 millions de tonnes de déchets plastiques sont déversées dans l’océan, tuant plus d’un million d’animaux et menaçant la biodiversité et la santé humaine. 80% de cette pollution provient de la terre. Le partenariat entre SeaCleaners et l’emblématique marin permettra de sensibiliser le grand public à l’importance de ce problème, et d’encourager chacun à devenir un agent de changement pour mettre fin à ce fléau mondial.

« Nos océans ont été endommagés par des décennies de pollution et de mauvais traitements. Popeye est fier de s’associer à The SeaCleaners et de soutenir leurs efforts révolutionnaires pour protéger la mer », a déclaré Carla Silva, vice-présidente et directrice générale licences chez King Features. Yvan Bourgnon, président et fondateur de The SeaCleaners, concluait : « Force, courage, intégrité, persévérance : Popeye incarne des valeurs essentielles qui inspirent tous ceux qui aiment la mer à travers les générations. Nous sommes très fiers de nous associer à ce héros intemporel pour diffuser notre message et engager un public plus large dans ce combat majeur contre la pollution plastique ».

Le partenariat a été négocié par l’agent français de King Features, M.J.A. Licensing, qui aura en charge la mise en place de contrats de cobranding Popeye x The SeaCleaners dans différentes catégories de produits -vêtements, accessoires, décoration, etc.-. Une partie des recettes sera ensuite reversée à l’association The SeaCleaners.

Un danger qui prend le large

Temps de crise sanitaire oblige, nombre de problématiques jusque là -et à juste titre- omniprésentes dans notre espace médiatique disparaissent subitement des radars. Dans un article paru le 15 avril dernier, Ouest-France affirmait que les industriels du plastique exploitaient la peur de la contagion du Covid-19 pour vanter leurs produits et retarder les interdictions programmées du plastique à usage unique. Selon Judith Enck, fondatrice de l’organisation Beyond Plastics, l’Association américaine de l’industrie du plastique mène une campagne de désinformation pour faire annuler les premières interdictions de sacs en plastique à usage unique adoptées aux États-Unis. Comme il fallait s’y attendre, l’EuPC, l’industrie européenne de la transformation des plastiques, n’aura pas mis longtemps pour imiter son voisin étasunien, vantant à présent le « matériel jetable indispensables pour les hôpitaux », tels que les gants ou les vêtements de protection, qu’elle donne aux États membres. Une situation paradoxale quand on considère l’urgence pour les hôpitaux de se procurer ces outils, mais qui nous rappelle encore une fois qu’une bonne action peut vite être polluée par de mauvaise intentions. Ce soir, épinard pour tous.

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