Le POD, guide papier pour les amateurs de podcast, qui ne savent plus ou donner des oreilles, vient de sortir. Enfin.
Lorsqu’un marché se cherche, se développe, sans savoir vraiment quelle est son étendue, son potentiel, que des chiffres plus fous et irréalistes les uns que les autres circulent, -aux USA notamment-… Que l’expérimentation est balbutiante et désorganisée car ses créateurs sont aussi divers que les contenus imaginés, qu’aucun encadrement administratif, financier, légal, n’existe, alors, c’est le moment de créer un objet destiné à orienter le public… C’est fait avec l’arrivée du POD#1, son guide de 52 pages, destiné à semer du savoir chez les «dévoreurs de podcasts », qu’ils soient fictionnels, documentaires, humoristiques, etc.
Les éditions HF aux commandes
Ce sont les ditions HF avec le soutien de Deezer, déjà dans les clous avec La lettrePro de la Radio, le salon de la Radio et de l’Audio Digital et ConnectOnAir.com qui en sont les éditeurs. Gratuit, le mag de poche de 52 pages est augmenté de son site internet LePOD.fr et d’une newsletter bihebdomadaire distribuée à tous les professionnels et passionnés de podcasts. Pourquoi le papier ? Parce que le podcast a beau être dans le mood virtuel du futur, ce n’est au départ que de l’excellent programme radio revu, corrigé, réinventé qui en est l’origine… Un objet culte tant pour les anciens que pour les nouveaux fans. Alors capitaliser sur des cibles d’aficionados de tous âges via le distingué papier n’est pas sot.
Voici la couverture du POD#1
D’abord distribué en exclusivité dans une dizaine de grands lieux culturels
Branché et décalé, il sera d’abord distribué en exclusivité dans une dizaine de grands lieux culturels et tendances à Paris, avant d’élargir son réseau de distribution en France. A l’intérieur, actualités, portraits, interviews, enquêtes, agenda, évènements, et une sélection éclairée et indépendante des meilleurs podcasts du moment. Avec les natifs et ceux de radio, il y en aura pour tous les goûts et toutes les sensibilités dans toutes les grandes thématiques : actualité, culture, voyage, fiction,… Une fois l’été passé vous serez donc au point sur le podcast grâce à ce premier numéro, et c’est alors que sortira LePOD #2 en octobre avec au programme la rentrée médiatique de l’automne et la 2ème édition du Paris Podcast Festival.
Terme créé en 2004 par le journaliste Ben Haersley
En attendant, révisez vos classiques. Pour les néophytes, ou ceux qui gobent les infos comme des mouches, une première information destinée à briller dans les dîners, le podcast, contraction de Ipod et de broadcast est un mot valise créé en 2004 par le journaliste Ben Haersley qui dans un article publié dans le Guardian évoque pour la première fois le podcast. Dès 2005, Apple s’empare du terme et le rend public en l’introduisant dans la version 4.9 de son logiciel iTunes, permettant la synchronisation avec l’iPod. À l’époque, il y a 3000 podcasts disponibles (maintenant on en compte plus de … 1 million ?)
Avoir des mômes ou pas…interviews de femmes qui ont fait le choix de ne pas avoir d’enfants
Se repérer dans le jungle des podcasts
Quels types de podcasts pouvez-vous trouver ? Les plus évidents et légitimes sont les replays d’émission avec en tête les merveilleux contenus des émissions de France Inter, France Culture, Arte, bref ceux que des professionnels, les gens de radio n’ont plus qu’à rebaptiser podcasts et les balancer, puisqu’ils sont déjà magnifiquement produits. Ceux-là ont un temps d’avance : les amoureux de radio qui ne supportent pas de rater Remède à la mélancolie, Pop Pop Pop, Par Jupiter, 2000 ans d’histoire, et autres must de FI, se jettent sur la version de rattrapage, et filent l’écouter en salle de sport ou au fond de la piscine.
Podcasts natifs
Il y a ensuite les podcasts natifs, très nombreux, produits à la louche car non soumis à une grille de programmes, et plus faciles à produire. C’est là que Le Pod a sûrement un rôle à jouer dans la mesure, ou ce nouveau mode d’écoute n’offre aucun repère, En effet, il n’y a pas de « Podérama » des meilleurs pods, ni de « Cahiers du Pod » avec des critiques qui vont bien…
Monstres urbains japonais…
Lost pods
Et puis il y a les lost pods… ou podcasts indépendants… Comme lors de l’avénement des radios libres, il y a les bons et les mauvais, les pros et les amateurs. Alors mieux vaut se regrouper et créer des réseaux de podcasts : maisons de production qui regroupent différentes émissions, donc divers podcasts, créations propres, regroupement de podcasts, naguère indépendants. L’intérêt ? La force de frappe : à plusieurs on fait mieux le buzz et puis on cumule les chiffres d’audience. Comme ça le réseau peut dire « Regardez le nombre d’auditeurs que nous avons » à des annonceurs et vendre de l’audience. Les gros chiffres font les gros sous. Enfin, comme le souligne Pierre Maurel, chargé de la com de ce nouveau media, « l’avenir des objets à voix devrait promettre des partenariats et interactions intéressantes »… voire étrangement inquiétantes… Pourvu que la qualité soit au bout du podcast.