J’aurais pu démarrer cet édito en grognant contre la casse aux Champs Élysées, les incendies volontaires, la destruction des kiosques à journaux – et quand on s’attaque aux mots et à la presse, on sait ce que cela veut dire- et cette atmosphère de haine ressentie un peu partout. Mais j’ai choisi d’écouter Oscar Wilde qui disait : « Il est très triste qu’il y ait si peu d’informations inutiles de nos jours ».
Alors aujourd’hui, c’est le 21 mars. Et autrefois, le 21 mars, comme nous l’avions tous appris à l’école, c’était le jour de l’arrivée du printemps. « Fake News, Fake News », dirait Donald Trump qui, mardi dernier y est encore allé de son couplet/tweet anti-media : «Les médias Fake News n’ont JAMAIS été aussi malhonnêtes ou corrompus. Il n’y a jamais eu pareille période dans l’histoire américaine. Très excitant mais aussi très triste ! Les Fake News sont l’ennemi absolu du peuple et de notre pays même».*
Seulement voilà, depuis 2008, pour de sombres raisons astronomiques le printemps arrive le 20 mars . Et ce sera encore le cas jusqu’en… 2102, révèle l’Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides (IMCCE). Alors, non ce changement n’est pas une Fake News issue d’un complot contre les repères fondamentaux de notre société. Pas plus qu’il ne s’agit d’une information indispensable – sauf pour les météorologues – Mais nous avons gagné une journée pour fêter la fin de l’hiver. Et, ça au moins, c’est une bonne nouvelle…
«The Fake News Media has NEVER been more Dishonest or Corrupt than it is right now. There has never been a time like this in American History. Very exciting but also, very sad! Fake News is the absolute Enemy of the People and our Country itself! » .
