« On va devoir combattre ceux qui vont nous raconter demain qu’il va falloir continuer à faire comme avant… Il s’agit véritablement de redéfinir le sens que l’on veut donner à notre manière de vivre ensemble sur cette terre ». On aimerait croire aux propos de la philosophe et psychanalyste française Cynthia Fleury interviewée lundi dernier sur la radio belge RTBF.
L’après sera t-il vraiment différent ? Ce qui est en train de se passer en Chine tenterait hélas à prouver le contraire. Samedi 11 avril, alors que le pays commençait à se déconfiner progressivement, la boutique Hermes rouvrait en effet ses portes dans la ville de Guangzhou et battait ses records de recettes du monde d’avant – oui vous avez bien lu en journée – 19 millions de renmibi, soit 2,7 millions de dollars, y ont été dépensés selon le site WWD. Les Chinois ont dévalisé les sacs Birkin en édition limitée, les chaussures ou encore la vaisselle, comme si en 3 mois le manque avait été tellement insupportable.
Certes la Chine n’est pas la France et bien sûr il faut se réjouir que le secteur du luxe, qui fait travailler des centaines de milliers de personnes, retrouve sa bonne santé. Mais être addict à ce point fait peur et pour autant je ne peux m’empêcher de continuer à me sentir bizarre – décidément ce sentiment ne me quitte plus depuis un mois – : et si l’être humain ne retenait aucune leçon de cette crise ? Et s’il ne changeait rien à ses comportements ? Quelle thérapie nous sauvera ?