On a envie de ne pas y croire : le dernier rapport de la Cour des comptes partiellement dévoilé cette semaine, propose pas moins que la fusion des rédactions de France Inter, France Info et France Culture !
Pas un mois ne se passe désormais sans qu’un communiqué ne tombe, annonçant les regroupements des journalistes de tel et tel titre au sein d’un groupe, productivité oblige, sacrifiant ainsi au pluralisme de l’information, à la complémentarité et forcément à terme à la qualité. Et la révélation du Monde selon laquelle dimanche soir, pour couvrir la soirée électorale du premier tour des départementales, son site internet a fait appel aux services d’un robot-rédacteur pour écrire de très nombreux articles, rajoute une couche à ce desséchement de la profession.
Oui, les médias s’appauvrissent. Et le tout à un moment où Facebook est en train de préparer des partenariats avec plusieurs médias américains pour leur proposer d’héberger leurs contenus directement sur sa plate-forme. De grands titres tels que The Guardian, National Geographic, Buzzfeed, Huffington Post, Quartz ou New York Times ont accepté ce pacte que le site Slate qualifie de « faustien ». Marie Laure Sauty de Chalon, la présidente d’Au Féminin, le rappelait lundi dans Le Figaro : « Le problème avec Facebook, c’est que c’est le loup dans la bergerie. Une fois que vous rentrez dans son système, il ne vous partage rien, donc il vous dévore ». Hélas, hélas, aucune des trois infos n’était un poisson d’avril…