6 octobre 2022

Temps de lecture : 2 min

Pas un seul pays du G20 ne semble prêt à décarboner son économie…

Faites ce que je dis, pas ce que je fais. Selon une nouvelle étude du cabinet PwC, malgré les belles promesses de l’Accord de Paris ou de la COP26, aucun des pays membres du G20 n’a véritablement pris les mesures nécessaires pour décarboner son économie. Une hypocrisie évidente qui finira  par alourdir la dette laissée aux générations suivantes.

Même si certaines subtilités du concept vous échappent encore, vous aurez déjà compris que la décarbonisation de nos outils de production est un combat essentiel à mener pour préserver notre environnement. Un processus qui n’est d’ailleurs pas dénué d’intérêt économique pour les entreprises qui la pratiquent. L’Agence de la transition écologique explique que « ses objectifs, c’est-à-dire la baisse des émissions de CO2, s’imposent de plus en plus fermement aux industriels et deviennent un critère de choix pour les clients. La stratégie qui en découle doit aller de pair avec le développement de l’entreprise, en complément de sa transition numérique, et inscrite dans la trajectoire décarbonée de son territoire ». Avant d’expliquer que « pour atteindre les objectifs fixés, le secteur de l’industrie doit générer 20 % de gains d’efficacité énergétique entre 2010 et 2030, par tonne produite » en activant trois principaux leviers : « l’efficacité énergétique, ou l’optimisation des sources énergétiques ; le mix énergétique, c’est-à-dire électrifier et intégrer des énergies renouvelables et de récupération ; et l’efficacité matière et recyclage, à savoir le recours à moins de matière ou plus de matière recyclée ». Simple comme bonjour.

Et pourtant. Comme le montre les résultats de l’étude Net Zero Economy Index conduite par PwC, sur les vingt premières économies de la planète, qui rassemblent à elles seules 80 % des émissions mondiales, aucune n’a réussi à atteindre l’objectif des -5 % de décarbonation en 2021. Loin de là : selon l’étude, les émissions de CO2 par point de PIB, une mesure que l’on appelle également l’ « intensité carbone », en leur sein n’a reculé que de 0,5 % l’année dernière. Risible, comme nous l’explique Emma Cox, la responsable climat mondial au sein de PwC : « Les résultats de cette année sont un rappel urgent que nous devons agir pour atteindre des objectifs ambitieux de neutralité carbone ». Pour Dan Dowling associé stratégie et transformation chez Net Zero : « Désormais, il faut atteindre un taux annuel de décarbonisation de 15,2 % pour combler le fossé entre l’urgence climatique et une économie forte et durable ».

 

 

L’herbe est comment chez nous ?

Si l’on prend la France, qui s’impose tout de même comme le pays le plus décarboné du G20, on constate que selon une enquête réalisée par le Citepa en juin dernier – le Centre Interprofessionnel Technique d’Etudes de la Pollution Atmosphérique –, nos émissions de gaz à effet de serre en 2021 ont augmenté de 6,4% par rapport à l’année précédente. La France ne respecterait donc pas son objectif d’émissions nettes pour l’année dernière quand on sait qu’elle est tenue de réduire ses émissions de 4,7% par an jusqu’en 2030. Une situation qui ne devrait pas s’améliorer cette année, avec une baisse des émissions de seulement 0,6 % selon le Citepa. A la France et aux empires industriels qui l’entourent de faire leur cas de conscience…

 

 

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