6 juillet 2021

Temps de lecture : 3 min

L’observatoire LinkUp Factory révèle l’inquietude, le pessimisme mais aussi l’engagement des Français…

Le premier « Observatoire des Comportements Engagés » publié par l’agence LinkUp Factory montre à quel point le réchauffement climatique inquiète les Français. Pour lutter contre cette catastrophe, les consommateurs sont prêts à agir même s’ils doutent de l’impact de leurs actes.

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Apporter sa modeste pierre à un édifice qui menace de s’écrouler à tout instant. Ajouter une goutte d’eau à un désert aride qui ne devrait pas verdir de sitôt… Les Français ne débordent pas d’optimisme mais leurs angoisses ne les empêchent pas d’agir pour autant.
L’agence de conseil LinkUp Factory, qui accompagne depuis 2010 les entreprises dans la construction de leur stratégie RSE, a publié ce matin son tout premier « Observatoire des Comportements Engagés ». Cette étude effectuée avec Ipsos avait trois objectifs. Elle souhaitait tout d’abord détailler l’évolution des préoccupations des Français et mettre en lumière les changements qu’ils étaient prêts à accepter pour respecter leurs convictions. L’enquête cherchait enfin à montrer en quoi les nouvelles attentes des consommateurs pouvaient représenter des opportunités à saisir pour les marques.

L’urgence climatique nous inquiète

Les résultats de ce sondage effectué au mois de mars auprès de 1001 personnes ont étonné Sandrine Raffin. « La première énorme surprise de notre étude concerne les sujets de préoccupation des Français, résume la présidente et fondatrice de LinkUp Factory. Parmi tous les sujets liés à la RSE que nous leur avons proposés et qui incluaient notamment des questions sur les avancées sociales, l’équité des rémunérations et la sécurité de l’emploi, le Top 5 de leurs inquiétudes comprend exclusivement des thèmes axés sur l’urgence climatique. Je ne m’attendais vraiment pas à cela. » Près d’un sondé sur deux (45%) se soucie du changement climatique. La pollution des océans (32%), la pollution atmosphérique (29%), la déforestation (28%) et la perte de biodiversité (24%) sont les autres sujets les plus cités dans cette enquête, loin devant l’égalité des chances dans l’éducation et l’accès à l’emploi (22%), les conditions de travail et de rémunération des producteurs de matières premières en France et dans le monde (19%) ou les inégalités entre les pays du nord et du sud (7%).

Le Covid est passé par là

La crise sanitaire explique en partie ce constat. « Le Covid-19 a reconnecté les consommateurs aux enjeux liés à la RSE, juge Sandrine Raffin. Il a propulsé le climat en tête de la liste de leurs préoccupations. Les scientifiques sont également, pour la première fois, passés devant les ONG dans le classement des personnes ou des institutions dans lesquelles on peut avoir le plus confiance. » Cette évolution peut sembler étonnante car ces derniers mois les docteurs n’ont pas cessé de se contredire au sujet de la propagation de la pandémie et des moyens de la combattre. La présidente de LinkUp Factory a toutefois trouvé deux raisons qui pourraient expliquer la popularité accrue des chercheurs. « Ce sont eux qui nous annoncent depuis des années le réchauffement climatique et on constate aujourd’hui qu’ils avaient raison, explique t-elle. Ils ont aussi été capables de mettre au point en un temps record un vaccin qui nous permet de lutter contre cette pandémie. » L’efficacité des scientifiques n’a pas rendu les Français plus optimismes pour autant. Loin de là…

Impuissants mais actifs

49% des personnes questionnées par Ipsos se jugent en effet impuissants face aux questions environnementales. 26% se sentent angoissés, 19% lassés et 15% résignés. Ces citoyens abattus et plutôt déprimés sont nettement plus nombreux que ceux qui se disent mobilisés (17%), engagés (14%), confiants (10%) ou optimistes (9%). Mais perplexité ne rime pas avec inactivité… Près de 7 Français sur 10 estiment ainsi pouvoir contribuer à lutter contre le réchauffement climatique. 89% des citoyens interrogés par LinkUp Factory reconnaissent même avoir changé de mode de vie pour lutter contre les périls qui menacent notre planète. « Leur comportement est paradoxal car ils se sentent impuissants mais ils agissent quand même », constate Sandrine Raffin.

Tous ensemble, tous ensemble…

Lorsqu’on leur demande de détailler les comportements les plus efficaces pour limiter le réchauffement climatique, les sondés citent la lutte contre le gaspillage (93%), le recyclage des déchets (92%), la modification des modes de déplacement au quotidien (81%) et la nécessité de moins consommer (79%). Les entreprises ont également un rôle important à jouer dans ce combat. Pour les consommateurs, les marques doivent, en priorité, lutter contre l’obsolescence programmée de leurs produits (40%), combattre la déforestation (33%) et préserver la biodiversité (28%). Ces deux dernières années, les sociétés qui se sont le plus améliorées dans ces domaines sont, selon Ipsos, les constructeurs automobiles (66%), les enseignes de distribution (66%) ainsi que les fabricants d’électroménager, d’équipement et d’entretien de la maison (65%). Les secteurs les plus à la traîne sont l’habillement (43%), l’électronique (46%) et l’alimentation (53%).

Les retardataires devraient prendre garde…

« Les préoccupations liées au réchauffement climatique ne vont pas disparaître avec la fin de la pandémie, prévient Sandrine Raffin. Le succès des marques qui proposent des produits écoresponsables ou des articles de seconde main est appelé à durer. La consommation connaît un changement profond et durable. La norme sociale est entrain de basculer. Les gens veulent aujourd’hui participer à une réelle transformation de la société et ils sont prêts à aider les entreprises pour atteindre cet objectif. » L’étude proposée par Les Humains dans INfluencia la semaine dernière était plus pessimiste concernant la Gen Z

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