Bien malin celui qui aurait imaginé que seuls « Point Break » et « Brice de Nice » compteraient dans le monde du surf. Surtout en 90 secondes. C’est pourtant le pari réussi de « Baby Bay » signé BETC pour Evian et ses fameux bébés. Après 2 ans d’absence, nos petits chéris reviennent à l’écran à la cool sur une plage mais toujours pleins de vitalité. Et il serait hors de propos de ne pas les prendre au sérieux, car ils sont parmi nous et nous regardent. Ils sont nous, plus que jamais.
Imaginez-vous avoir repéré au loin une superbe plage et surfer la vague pour la rejoindre. Mais peut-être ne jamais y arriver et même risquer la noyade car une autre surfeur vous a coupé la priorité et vous êtes assommé par votre planche. Sauf… que justement sur la plage on veillait et on vous ramène sain et sauf. Pourtant, quand les visages penchés au-dessus du vôtre sont ceux de bébés jouflus aux gestes néanmoins très pros et bienveillants, vous vous demandez forcément si le coup reçu n’a pas déplacé une case de votre cerveau et vous n’êtes pas au bout de vos surprises…
Evidemment vous l’avez compris « Baby Bay », est le dernier opus conçu par BETC pour Evian qui après 2 ans d’absence réussit son retour sur les écrans. Et même si on ne fait pas « waouh » immédiatement car moins clip chorégraphié et rocambolesque que les précédents, le film est tout aussi épatant… annonçant un carton ! « A la demande du client, on est plus narratif qu’avant » expliquent Agnès Cavard (DA) et Valérie Chidlovsky (CR) chez BETC « D’où une dimension plus psychologique des personnages afin que le spectateur voit immédiatement l’adulte dans le bébé mais aussi pour expliquer davantage les faits et introduire la bouteille».
De plus, après les roller, les miroirs et les super héros, cette fois-ci, le surf -à la croisée de tous les codes de la marque- s’est naturellement imposé non seulement parce qu’il fait référence à l’eau (même salée) mais aussi parce qu’il concerne tous les âges et qu’il évoque un mode de vie de personnes qui restent dans le mouvement sans cesse, qui attendent la vague et donc qui restent jeunes. Prenant ainsi la forme d’un court métrage, cette nouvelle copie introduit autant d’enthousiasme et de surprise, pour raconter toujours de façon très visuelle et sans un mot la vision de la marque qui veut incarner un état d’esprit gai et revitalisant. « Une image dit autrement des choses et parle à d’autres zones du cerveau », soulignent Agnès Cavard et Valérie Chidlovsky « C’est un peu comme avec la musique où on est dans la sensation, la fluidité, ou avec l’eau où on est dans l’essentialité, la pureté, le naturel ».
Un régal pour les yeux…
Appartenant tous de près ou de loin à la communauté des surfeurs, les drolatiques et attachants bambins ont exactement les mêmes allures, les mêmes activités et les mêmes comportements que leurs aînés : qu’ils surfent, qu’ils bronzent ou matent les passants, qu’ils jouent de la musique ou qu’il soit barman… C’est finement analysé, bien joué et parfaitement réalisé. Pour un résultat bluffant car pas à un seul moment ces bébés ne sont monstrueux, ridicules ou caricaturaux, permettant au jeune héros -qui croise aussi son « baby me »- d’intégrer très volontiers cet univers incroyable.
Une confrontation réussie qui met aussitôt le spectateur en relation avec ces « juniors » fondus dans la réalité : ils sont bel et bien parmi nous et ils nous regardent. Normal puisqu’en fait ce ne sont définitivement pas de vrais bébés ni des êtres virtuels mais l’illustration de la jeunesse intérieure d’adultes ordinaires qui ont le bon réflexe de s’hydrater avec de l’Evian. « Ce sont des «baby me » », confirment les conceptrices de ces créatures « ils sont nous en temps réel mais avec une dose supplémentaire d’innocence, de spontanéité, de jouvence, de gaieté conservée ou acquise grâce à l’eau bue. C’est pour cette raison qu’ils font beaucoup de choses et souvent impossibles à réaliser en tant que bébé ». Et qu’ils peuvent nous rebalancer sans vergogne leur devise (aussi signature de la marque) : « Live Young ».
Une vraie performance cinématographique accomplie par le réalisateur, James Rouse (prod : Wanda Paris/effets visuels : Mikros Image), choisi justement pour son sens du détail et son traitement très psychologique de ses sujets. De plus, contrairement aux spots antérieurs qui avaient été exécutés dans un décor sur fond vert, il a choisi de tourner pendant une semaine sur une plage naturelle en Afrique du Sud avant de se lancer dans 4 mois de post production pour monter les plans au millimètre près en fonction de la lumière et des actions mais aussi des gestes, des regards, des poids et des personnalités des bébés tous distincts les uns des autres. Un travail d’orfèvre gommant à la perfection tous les aspects techniques et effectué plus rapidement qu’avant grâce aux progrès des outils de post prod. « On est dans l’être et ça touche beaucoup quand on est dans le vrai », insistent Agnès Cavard et Valérie Chidlovsky. Une sincérité renforcée par une partition (production son : Green United Music) portée par une reprise fraîche et sensible par Lilly Wood and the Prick de « Kokomo », titre irrésistible des Beach Boys -évidemment !
… et les oreilles avec «Kokomo» des Beach Boys vs Lilly Wood and the Prick
Un lâcher-prise musical naturel offrant à son tour une rencontre pleine de créativité et très contemporaine. Décliné sur Internet, en TV et au cinéma, ce film (90’’, 60’’, 30’’) sera relayé en print/affichage et par l’appli BabySurf. Conçue par l’agence Versus en collaboration avec Quicksilver, elle permet aux utilisateurs de se glisser dans la combi d’un bébé surfeur et de vivre une expérience virtuelle immersive. Le dispositif s’accompagne également -comme les précédents- par une série d’objets collectors. Pour la plupart disponibles chez Colette, ces derniers déclineront toute la nouvelle thématique -bienvenue à la veille des grandes vacances- allant du vinyl reprenant le tube avec une pochette où ses interprètes sont en mode bébé aux tongues dont les semelles reproduisent l’empreinte de pieds de bébé, en passant par des T-shirts, des clés USB, des bracelets et même des planches décorées avec des découpes d’images du film… « L’objectif est de construire la marque autrement, de manière organique avec sa logique et sa qualité sources de respect et de fierté », complètent Agnès Cavard et Valérie Chidlovsky. Alors laissez-vous emporter par cette histoire jubilatoire et son territoire aspirationnel qui donnent tellement la pêche. Tellement bien d’ailleurs qu’on se demande un brin envieux : « mais pourquoi pas pour moi aussi ? ».