9 septembre 2024

Temps de lecture : 3 min

« Je me battrais contre cette idée selon laquelle cette parenthèse enchantée, il faudrait la refermer », Anne Hidalgo (maire de Paris)

Les Jeux de Paris 2024 ont été une « parenthèse enchantée » que la maire de Paris entend poursuivre pour construire l’avenir. Lors d’une conférence de presse, elle a présenté avec son équipe quelques grandes lignes de l’héritage matériel et immatériel de Paris 2024 pour la ville.

Lors de la conférence de presse donnée au Paris Media Center (Carreau du Temple, Paris 3e) vendredi dernier matin, la maire de Paris Anne Hidalgo accompagnée de son équipe a commencé son intervention par une pensée émue pour la marathonienne ougandaise Rebecca Cheptegei – ayant participé aux Jeux de Paris 2024 – morte après avoir été brûlée par son compagnon. « Paris ne l’oubliera pas, nous lui dédierons un lieu sportif pour que sa mémoire et son histoire soient présentes parmi nous et qu’elle nous serve à porter encore plus fort le message d’égalité qui est le message des Jeux olympiques et paralympiques ».

Elle est ensuite revenue sur la joie et la fierté qu’ont provoquées ces Jeux olympiques et paralympiques, une « parenthèse enchantée » qu’elle entend poursuivre. « Je me battrais contre cette idée selon laquelle cette parenthèse enchantée, il faudrait la refermer pour reprendre le cours de nos vies et de nos passions tristes.  Nous allons continuer avec ce qui nous a toujours animé (…), cette ville n’inspire pas les passions tristes, elle inspire les libertés, les révolutions, des confrontations, des contradictions, elle inspire l’espoir dans l’avenir. Nous allons continuer à travailler, l’héritage des Jeux va être matériel, on le voit déjà, mais aussi immatériel ».

Héritages des infrastructures, de l’accessibilité, des pistes cyclables, des quartiers… qui demandent des développements et des travaux à l’instar des trois sites de baignade dans la capitale. « Les Jeux ont bouleversé notre quotidien mais nous a donné des idées pour aller plus loin notamment en termes d’organisation pour nos services. La Ville de Paris, c’est 53-54 000 fonctionnaires (…). Nous avons fonctionné de manière plus coordonnée, plus horizontale, avec des circuits de décision plus courts notamment avec le centre opérationnel que nous avons mis en place, cela nous a appris à travailler plus efficacement, plus rapidement. On va bien sûr intégrer cet héritage« , indique la maire de Paris.

Il a été aussi question de l’héritage philosophique des Jeux qui sera porté par le théâtre de la Concorde (ex Espace Cardin) dans le 8e arrondissement, un lieu municipal « pour permettre l’échange et la discussion sur les questions relatives à la démocratie et à son avenir« .

Parmi les sujets abordés :

Les anneaux olympiques et ajitos paralympiques. La maire de Paris a proposé que les anneaux olympiques (réalisés par ArcelorMittal pour une période temporaire), dans une nouvelle version pour résister aux conditions météorologiques, restent sur le tour Eiffel. Une étude a été lancée sur la conception des futurs anneaux et leur installation. Quant aux ajitos paralympiques, ils prendront place sur les Champs-Élysées (au niveau de la statue du Général de Gaulle au niveau de Champs-Élysées Clémenceau) jusqu’en 2028 (date des Jeux de Los Angeles). Elle a rappelé que la décision finale reviendrait à la ville de Paris, propriétaire de la tour Eiffel.

La Vasque de Paris 2024. La ville de Paris est favorable à ce qu’elle reste au Jardin des Tuileries dans des modalités qui évolueront. Anne Hidalgo qui a déjà écrit au président de la République suggère de confier cette mission au préfet de la la région Ile-de-France Marc Guillaume.

Les dix statues de femmes illustres mises à l’honneur pendant la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques seront installées sur la rue de la Chapelle (Paris 18e). « Nous allons travailler pour financer la fabrication de ces statues« , a indiqué Anne Hildago.

L’accessibilité du métro. La ville de Paris compétente sur le réseau en surface (22 millions d’euros d’investissements pour accessibilité des lignes de bus et de tramway) a signé en cette rentrée avec l’association APF-France Handicap et la région Ile-de-France un pacte pour un métro accessible. Ce projet colossal (il concernera certaines stations, du fait de l’architecture très ancienne du métro parisien) nécessitera un budget d’investissement de plusieurs milliards d’euros. Pour le financement de ce chantier, la ville de Paris a proposé d’aligner le montant de la taxe de séjour (aujourd’hui de 4 € par personne quelque soit le prix de la chambre d’hôtel) sur les autres grandes villes touristiques européennes et internationales (Berlin, Amsterdam, New York…). « Une proposition que j’évoque depuis plusieurs années qui n’a pas encore trouvé preneur« , déclare Anne Hidalgo qui ne « souhaite pas augmenter les impôts des parisiens« .

Le nouveau visage de la place de la Concorde. La ville de Paris va réunir prochainement un jury constitué pour examiner les projets des architectes candidats, alignés sur les douze propositions pour le réaménagement de la place de la Concorde, faites par la commission d’experts. Le choix de l’architecte devrait être dévoilé en fin d’année.

Le Grand Palais éphémère. « Il n’a pas vocation à rester à son emplacement actuel pour retrouver la perspective linéaire entre la tour Eiffel et l’École militaire ». Son démontage est prévu d’ici le 30 novembre (hors problèmes techniques).

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