L’édito de Philippe Bailly,
« S’il est trop tôt pour prévoir la place que Netflix occupera demain dans le marché publicitaire, la valse à quatre temps, savamment orchestrée par la plateforme au cours des dernières semaines, a démontré qu’elle n’entendait pas y faire de la figuration, en même temps qu’elle confirmait sa capacité à répondre dans des délais record aux réserves entendues fin 2022 après le lancement de son offre avec publicité. Mesure et qualification insuffisantes des audiences ? Inventaires trop faibles, donc base trop limitée d’abonnés au nouveau forfait ? Accompagnement commercial insuffisant ?… Netflix est parvenu à rester sous le radar pour traiter en toute discrétion les deux derniers sujets. Et les accords qu’il passe avec les acteurs de référence (Nielsen, BARB, Médiamétrie…) confirment qu’il a également intégré le premier.
- Accompagnement commercial : dès le 6 avril, d’abord, la nomination de Damien Bernet comme vice-président chargé de la publicité pour la zone EMEA confirmait d’abord que le groupe avait intégré la nécessité de pouvoir « évangéliser » les marques et leurs agences, et n’entendait pas se limiter à la seule commercialisation de ses espaces en programmatique ;
- Attractivité du produit : mi-avril, en marge de la présentation de ses résultats pour le premier trimestre, le streamer annonçait – discrètement – un saut qualitatif de son produit, rebaptisé Standard avec publicité, et qui permet désormais de jouer deux flux simultanément – au lieu d’un précédemment – en qualité HD 1280p – et plus 720 p (Lire sur la plateforme Insight NPA Netflix Essentiel avec publicité aura vécu à peine une saison).
- Distribution de l’offre : alors qu’aucun des grands opérateurs français ne distribuait précédemment le nouveau forfait, SFR a été, le 13 avril, le premier à l’intégrer à ses offres d’abonnement. Bouygues Telecom et Free l’ont suivi de près, et Orange est sur le point de compléter le grand chelem (Lire sur la plateforme Insight NPA La formule Standard avec pub de Netflix se généralise chez les opérateurs français). La capacité à conduire l’opération à – très – bas bruit est là aussi remarquable ; il n’est que quelques blogs spécialisés pour avoir relevé ces évolutions.
Et c’est finalement le lancement de l’offensive contre le partage des codes qui complète le dispositif, fait office de détonateur médiatique et devrait servir de « rabatteur » vers le forfait avec publicité. L’impact médiatique des annonces du 23 mai est maximal (100% en earned et en owned) ; le tarif de la nouvelle option a été providentiellement fixé à un niveau égal (en France) ou souvent supérieur à celui du forfait avec publicité (lire sur la plateforme Insight NPA Netflix : comment le plan sur le partage de codes vise aussi (surtout ?) à booster l’offre avec pub); les comparaisons auxquelles se livrent les « partageurs » tournent presqu’inévitablement à l’avantage du second… et les accords conclus avec les opérateurs permettent de démultiplier les canaux de prise d’abonnement…
CQFD ?»
INfluencia est heureuse de vous faire partager la synthèse de l’Insight NPA de la semaine et vous propose une offre exclusive en partenariat avec NPA Conseil : -30% sur « Insight NPA » de cette semaine (soit 525 € au lieu de 750 €). Insight NPA est l’outil de veille et d’aide à la décision référent pour les acteurs des marchés médias, Télécoms et Numérique.
La formule Standard avec pub de Netflix se généralise chez les opérateurs français
Le forfait Essentiel avec publicité de Netflix a été lancé en France le 3 novembre 2022 avant d’être remplacé au mois d’avril 2023 par une nouvelle offre baptisée Standard avec pub qui, pour un prix identique de 5,99 € par mois, offre un visionnage en HD 1080p (au lieu du 720p) et, surtout deux flux simultanés au lieu d’un seul, doublant ainsi les possibilités de visionnage. Jusqu’à ces dernières semaines, le forfait initial Essentiel avec publicité était réservé à l’univers Direct-to-Consumer et échappait aux tiers distributeurs, les opérateurs télécoms principalement. La situation a radicalement évolué : le forfait avec publicité a d’abord été intégré à une nouvelle offre SFR, et on constate depuis le mois de mai une nette accélération. La distribution de Standard avec publicité est également effective désormais chez Bouygues Telecom et Free. Elle le sera prochainement chez Orange. Les modalités de commercialisation restent différentes en fonction des opérateurs. Mais la montée en puissance de la base monétisable auprès des marques par Netfix va connaître une très forte accélération. (consulter)
En Espagne, le succès du streaming modifie les habitudes télévisuelles des foyers
La CNMC (Comisión Nacional de los Mercados y la Competencia), régulateur de l’audiovisuel et des télécoms en Espagne a publié le 2 juin ses dernières données statistiques issues de son Panel des ménages (
Estadísticas Panel de Hogares) portant sur le second semestre 2022. Cette étude longitudinale sur un panel représentatif des 42 millions d’espagnols âgés de dix ans et plus et des 18,5 millions de foyers de la péninsule couvre l’ensemble des secteurs supervisés par la CNMC : l’énergie (électricité et gaz naturel), les télécommunications et les services audiovisuels, et le secteur postal. NPA Conseil a retenu des cinq fichiers Excel disponibles quelques informations clés sur l’évolution du marché de l’audiovisuel. (
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Altice, NRJ et France 24, premiers partenaires du Molotov Advertising Network
Quatre semaines à peine après l’annonce de sa création, le Molotov Advertising Network commence à se structurer, avec l’intégration de BFM TV, RMC Découverte et RMC Découverte (groupe Altice), de NRJ12 et Chérie 25 (groupe NRJ) ou encore de France 24, qui s’ajouteront aux Molotov Channels dans l’offre de mutualisation des inventaires opérée par la filiale de Fubo TV. Cette agrégation des audiences – live ou replay – que les partenaires du Network réalisent via Molotov TV, permettra de constituer des offres plus puissantes et plus ciblées, jusqu’à donner la «
possibilité (aux marques)
de créer leurs packs sur mesure en fonction des utilisateurs » qu’elles souhaitent toucher, assure la régie sur son
site. (
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#MIFA23 : Millimages, Folimage et Xilam, studios français les mieux représentés en SVoD
Du 11 au 17 juin, Annecy accueillera les professionnels de l’animation à l’occasion du Festival et du Marché du Film d’animation. Les productions françaises représentent 23 % des titres d’animation jeunesse disponibles en France en SVoD, et 3 % de celles destinées aux adultes et aux adolescents (lire par ailleurs,
#MIFA23 : l’animation pour adultes pèse pour 20 % de l’offre en SVoD), soit 665 titres au total. Pour plus de 95 % positionné sur la jeunesse. Le Baromètre SVoD Médiamétrie / Harris Interactive recense plus de 200 studios qui contribuent à cette offre. Mais le Top 10 en représente près de 30 % à lui seul. (
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#MIFA23 : l’animation pour adultes pèse pour 20 % de l’offre en SVoD
Du 11 au 17 juin, Annecy accueillera les professionnels de l’animation à l’occasion du Festival et du Marché du Film d’animation. NPA Conseil a observé à cette occasion la présence des films et séries d’animation – pour enfants comme pour adulte – sur les plateformes de SVoD opérant en France. En cinq ans – entre mai 2018 et mai 2023 – le nombre de titres a plus que quadruplé et en totalise aujourd’hui près de 3 300. Animé, mangas et autres titres pour adulte en représentent environ un cinquième, avec un poids qui s’est légèrement accru au cours de la période et, sans surprise, ce segment est composé pour 80 % de productions japonaises. Quant au marché des films pour la jeunesse, les Etats-Unis en sont le premier contributeur (43 %), et la France le second (23 %).
(consulter)
Focus sur l’offre Jeunesse TV – T1 2023 (consulter)
#MIFA23 La jeunesse est la 4e thématique en nombre de chaînes FAST en France
A la fin du premier trimestre 2023, une soixantaine de chaînes FAST uniques étaient consacrées à des contenus « jeunesse ». Ces derniers représentent 11 % de l’offre globale à fin mars 2023, soit la quatrième thématique la plus représentée derrière le cinéma et les séries (24 %), la découverte (17 %) et le divertissement (12 %), et constitue donc une part substantielle des nouvelles offres de vidéo gratuite. NPA Conseil revient sur les principales composantes de l’offre « jeunesse » FAST et sur son évolution au cours des 10 derniers mois.
(consulter)
#MIFA23 : de nouvelles conventions pour TF1 et M6 qui sécurisent le financement de l’animation
Du 11 au 17 juin, Annecy accueillera les professionnels de l’animation à l’occasion du Festival et du Marché du Film d’animation. Publiées quelques semaines auparavant, les nouvelles conventions de TF1 et M6 mettent en application les dispositions du décret TNT de décembre 2021, et des accords professionnels qui ont suivi, en précisant, au-delà du niveau de contribution à la production patrimoniale, les montants que les deux chaînes et/ou leur filiales devront consacrer à l’animation. Concernant les plateformes de SVoD, ces sous quota avaient été intégrés aux conventions signées par le CSA avec Netflix, Disney+ et Amazon. S’agissant de France Télévisions, les termes de l’accord de 2019 restent de mises pour 2023, dans l’attente de la signature d’un nouvel accord entre les organisations professionnelles et le groupe public.(
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L’audiovisuel public en travaux au Sénat et à l’Assemblée nationale
Le 7 juin, la Mission d’information sur l’avenir de l’audiovisuel public a publié son rapport d’information sur L’avenir de l’audiovisuel public, présentée par les députés Jean-Jacques Gaultier (Président LR), et Quentin Bataillon (rapporteur, Ensemble). Dans ce rapport, la mission d’information énumère 30 propositions pour améliorer le sort de l’audiovisuel public en se penchant notamment sur son financement, sa visibilité, sa singularité et sa stratégie pour réaffirmer et moderniser le service public audiovisuel français. La publication de ce rapport suit la proposition de loi visant à réformer l’audiovisuel public et la souveraineté audiovisuelledéposée le 2 mai dernier au Sénat, dont les amendements (17 retenus sur 50 déposés) ont été adoptés le 7 juin également. Dans la continuité de leur travail, Jean-Jacques Gaultier et Quentin Bataillon ont souhaité compléter la proposition de loi du Sénat en présentant le 7 juin une proposition de de loi organique en trois articles reprenant quelques objectifs majeurs leur rapport d’information. (consulter)
Audiovisuel public : les propositions du Rapport Gaultier/Bataillon
Le rapport de la
Mission d’information sur l’avenir de l’audiovisuel public conduite pour la commission des Affaires Culturelles de l’Assemblée nationale par les députés Jean-Jacques Gaultier (comme président) et Quentin Bataillon (en tant que rapporteur) sera présenté ce mercredi 7 juin à midi. NPA Conseil a pu accéder au projet de rapport, et analyser les propositions qu’il décline sur 126 pages : rassemblement de l’audiovisuel public au sein de la holding imaginée dès 2019 par le projet de loi Riester ; suppression de toute publicité (y compris parrainage et publicité collective ) entre 20 heures et 6 heures sur les antennes de France Télévisions comme sur ses plateformes numériques ; compensation de la disparition de la publicité par une fraction de la taxe sur les plateformes numériques (Google, Meta, Amazon…), s’ajoutant au maintien de l’affectation d’une fraction de la TVA à l’audiovisuel public
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