Le directeur financier de Netflix, Spencer Neumann a indiqué le 5 mars lors de la conférence TMT de Morgan Stanley que l’entreprise allait dépenser 18 Mds$ dans les contenus en 2025. Les investissements étaient de 16,2 Mds$ en 2024 et la progression sera donc de +11 % cette année. « Nous voyons des opportunités de croissance partout », a déclaré Neumann citant des investissements dans les contenus scénarisés (Netflix produit dans plus de 50 pays différents), non-scénarisés, cinématographiques, les documentaires, les docu-séries, l’animation et les anime ainsi que les événements en direct. Ces derniers sont de plus en plus nombreux sur Netflix, des matchs de la NFL le jour de Noël au programme hebdomadaire Raw de la WWE, même s’ils « représentent un pourcentage relativement faible de nos dépenses et également un faible pourcentage de nos heures de visionnage ». Neumann a précisé que c’est la notion de direct qui est la plus importante et qu’elle est beaucoup plus large que les seuls évènements sportifs. Netflix mise beaucoup sur les « grands moments événementiels », en écartant de nouveau l’intention d’acquérir des droits sportifs premiums couvrant des saisons complètes. « Nous n’avons pas encore constaté que c’est quelque chose dont nous avons nécessairement besoin pour offrir plus de valeur de divertissement et que nous pouvons le faire d’une manière qui soit une bonne affaire pour nous et pour nos actionnaires ».
Au-delà des investissements, Neumann a insisté sur les perspectives de croissance de Netflix qui ne capte qu’environ 6 % de son marché total adressable. Avec un peu plus de 300 millions d’abonnés payants, Neumann estime la couverture de Netflix à 700 millions de personnes dans le monde.
Concernant la publicité, « nous avons fait de grands progrès (…) nous atteignons donc une échelle critique sur tous nos marchés publicitaires (…) L’objectif pour 2025 est de nous concentrer sur la monétisation, car la monétisation n’a pas encore suivi l’échelle ». Netflix mise pour ce faire sur sa pile technologique publicitaire first-party qui sera déployée aux États-Unis en avril 2025, puis sur tous les marchés publicitaires, avec en parallèle « des intégrations programmatiques à partir de The Trade Desk ».
Enfin, concernant l’importance de l’IA (sur laquelle Netflix travaille depuis 15 ans) et les opportunités de l’IA générative, Neumann a précisé qu’elles étaient complètement transversales. « Il s’agit donc de tout, depuis la productivité de l’entreprise à travers ses fonctions de support comme les finances et le juridique, jusqu’aux moyens par lesquels nous pouvons améliorer l’expérience des utilisateurs et aux moyens par lesquels nous pouvons fournir des outils aux créateurs pour améliorer l’expérience créative ».
