À l’heure où l’on s’apprête à aller voter pour le prochain chef de l’Etat, il est plus que temps de se demander en quoi et pourquoi la publicité, et plus largement la création, est politique par essence.
En tant que patron d’agence, je ne peux nier que lorsque je mets une idée (qui dure) dans les marques que j’accompagne, je diffuse dans l’espace public des messages qui appellent aux valeurs, qui visent l’émotion de nos concitoyens. Cela n’est pas anodin. Les annonceurs n’achètent pas du « temps de cerveau disponible » selon l’expression consacrée, mais un moment d’échange, de partage, de circulation.
Si les publics n’étaient que des numéros, comme le supposent souvent le solutionnisme conditionné dans la data et les solutions toutes faites, la publicité serait déjà morte. Pourtant, même si elle plie trop souvent en tombant dans l’infobésité (poke INfluencia), la publicité ne rompt pas. Elle fera toujours partie de nos vies car elle est, comme la culture et les arts, une part de notre économie créative.
Le festival de la nouvelle économie créative
Après cinq éditions ayant vu la participation des créatifs -et des créateurs- montée en flèche, le prix publicitaire gratuit et ouvert à tous, les Chatons d’Or, a décidé tirer profit de cet enseignement en devenant le festival de la nouvelle économie créative. Ce virage vient d’une conviction profonde : nous sommes des créatifs -et des créateurs- qui voulons faire émerger les bonnes idées, celles qui vont non seulement marquer les esprits mais aussi initier des comportements plus vertueux, plus soutenables, plus beaux.
Cet état d’esprit, nous sommes nombreux à le partager, pourtant chaque jour des talents sont outragés, des idées sont brisées et c’est la créativité qu’on martyrise. L’objectif des Chatons d’Or est simple : libérer, délivrer les idées et les talents car au fond, nous sommes nés pour créer, mais pas seulement.
Créer, oser, s’engager
Nous sommes nés pour nous engager : à quoi sert de se battre pour l’idée, contre les conformismes, la feuille blanche, si ce n’est pour donner le meilleur de nous, de notre vision et de nos valeurs, au plus grand nombre ?
Nous sommes nés pour être utiles : les idées sont les solutions à tous nos problèmes, si elles circulent et mettent en action et en mouvement celles et ceux qui subissent ces problèmes, la création est donc indispensable à l’intérêt général.
Nous sommes nés pour oser : les créatifs -et les créateurs- endossent dans la société le rôle de précurseurs, ils ouvrent des portes, des voies et des horizons à tous les acteurs du changement. S’ils n’osent pas, qui le fera ?
Nous sommes nés pour partager : une idée a d’autant plus de valeur qu’elle est partagée, c’est le propre de ce capital si particulier, évanescent et puissant, qui fait qu’il vaut mieux avoir des idées que du pétrole, et que les créatifs -et les créateurs- doivent partager. OU mourir.
Nous sommes nés pour nous affirmer : trouver en soi des idées c’est aller renifler son environnement, son époque, sa culture de fond en comble, être une éponge et un doigt tendu vers le ciel, les créatifs -et les créateurs- doivent s’affirmer pour trouver et pour donner vie à leurs idées.
Du créatif au politique
Chacun doit faire sa part, et c’est en cela que nous sommes des êtres politiques. Nous n’attendons donc pas que nos élus prennent en considération la nouvelle économie créative pour nous organiser. Nous voulons susciter, protéger et faire éclore les talents qui ont des idées, et nous le faisons en nous amusant.
Si nous sommes sur la même longueur d’onde, vous avez jusqu’au 25 mai pour participer à l’un des vingt briefs de la sixième édition des Chatons d’Or. C’est gratuit et ouvert à tous, sur www.leschatonsdor.fr. La grande soirée de remise des prix accueillera 2000 personnes et aura lieu le 13 juin à l’Espace Niemeyer, place du Colonel Fabien, un haut lieu de la création et de l’engagement.