1 mai 2013

Temps de lecture : 2 min

Myartinvest : l’art accessible aux petits porteurs connectés

Deux ans après sa création, les premiers succès de cette galerie 2.0 dédiée à l’art contemporain, confirment que le crowdsoursing peut démocratiser un marché réputé élitiste, même en période économique tendue ou de porte-monnaie modeste.

Entre 3 et 5 œuvres d’artistes réputés mises en ligne chaque semaine, 110 œuvres cotées sélectionnées sur le site, 50 références d’artistes , plus de 9000 parts d’œuvres déjà vendues dans le monde, un réseau social de 6000 membres et des ouvertures de galeries (virtuelles ou réelles) d’ici  6 à 8 mois en Grande Bretagne et aux USA… Myartinvest, fondée en 2011, par Tom-David Bastok n’a pas chômé

Son concept qui associe avantages culturel et financier tout en ciblant un nouveau public, participe à son succès. Créée pour ouvrir le marché de l’investissement dans l’art aux novices et petits porteurs, cette plate-forme de bourse d’achat participative leur permet, en effet, d’acquérir de 1 à 100 parts d’œuvres d’artistes reconnus par le milieu et dont le prix initial est divisé par 100.

Alors passionnés ou non et investisseurs avertis ou non, chacun y trouve son compte. La part pouvant aller de quelques euros à plusieurs centaines comme en ce moment avec 5,90 euros pour « Fleur » de Combas ou 239 euros pour « Rome Pays Off » de Jean-Michel Basquiat. Et dès l’achat de 5 parts, l’amateur peut même accrocher l’oeuvre chez lui, pendant un mois.

Autres atouts du système : primo, la côte de l’artiste est réévaluée en fonction de son actualité et la part moyenne des plus-values réalisées par les investisseurs sur leur mise de départ est estimée à 30%. Secundo, c’est aussi un bon moyen de se constituer un portefeuille d’actions bien particulières et d’avoir l’assurance de le faire fructifier comme le souligne son fondateur : « l’art contemporain est une valeur sûre et lucrative. A travers nos choix, nous favorisons des investissements rentables et offrons la possibilité de bénéficier de tous les avantages fiscaux français liés à l’acquisition d’œuvre d’art ». En effet, les entreprises peuvent déduire pendant 5 ans, 20% du prix d’achat d’œuvres d’artistes vivants. Tandis que les particuliers ne sont pas assujettis à l’ISF en cas d’investissements dans l’art.

Tertio, la plate-forme est aussi un réseau social source de proximité renforcée et de curiosité  stimulée. En effet, en créant leur profil et des liens, ses 6000 inscrits s’informent, échangent leurs points de vue et font leurs propres offres d’enchères.

Quarto, en se battant pour la qualité le site permet aussi à des artistes avant-gardistes de gagner en notoriété et de mieux vivre de leur art.

Entre capitalisme démocratisé et hyper consommation de masse, myartinvest apporte à une nouvelle clientèle, l’accès à l’émotion de l’esthétisme même si elle ne possède pas tous les codes culturels ou des moyens pécuniaires démesurés… Bref à ne plus se sentir de simples touristes de l’art. Une autre expression du partage !

Florence Berthier 
Rubrique réalisée en partenariat avec ETO

Crédit de l’oeuvre : « Figment : Pink Wig Fright » par Ron English

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