Sans croissance, point de salut, nous expliquent les économistes. En effet, la croissance crée des emplois, permet les investissements, diminue les déficits publics. Ce modèle économique, à l’origine de la richesse des pays occidentaux dont la France fait partie, est-il encore en ce début du XXI° siècle, applicable et souhaitable ? Rien n’est moins sûr. Tout d’abord, parce que l’activité économique mondiale n’est plus concentrée dans les pays riches (Europe, USA, Japon), mais s’est globalisée.
La Chine est ainsi devenue la manufacture du monde, avant de devenir la deuxième puissance économique mondiale. De plus, l’appétit de consommation des pays émergents (notamment de la Chine et de l’Inde qui représentent à eux seuls plus du tiers de la population mondiale) ne cesse de croître. Ils désirent notre confort de vie, ce que l’on comprend aisément.
Cependant, notre planète n’est pas dotée de ressources illimitées. Si l’ensemble des 7 milliards de terriens consommaient comme les Français, 3 Terres seraient nécessaires (7 s’ils s’alignaient sur l’ « American way of life »). L’épuisement des sources pétrolifères nous donne une idée des tensions potentielles. Et la croissance démographique n’est pas prête de ralentir : chaque jour, on compte 232 000 humains supplémentaires.
Partager va ainsi devenir, de gré ou de force, le modus vivendi. Diminuer les pollutions, tout autant. Notre modèle de croissance économique doit être réformé, d’autant plus que preuve est faite que le confort matériel ne suffit pas au bonheur.
Croissance verte ? Croissance du bien-être ? Croissance du secteur de l’information ? Osons imaginer des croissances différentes !
Aude de Thuin, Fondatrice de Osons la France
* Mots déjà décryptés sur INfluencia : bienveillance / anticonformisme / ambition / bonheur / changement / clichés / confiance
