3 mars 2015

Temps de lecture : 2 min

La montre connectée ne perd pas de temps pour conquérir le monde

Selon le cabinet GfK, les ventes de " smartwatch" devraient devenir le premier marché des objets connectés ! Et dans un contexte d’explosion historique des vêtements et objets portables connectés , la bataille s'annonce impitoyable !

Selon le cabinet GfK, les ventes de  » smartwatch » devraient devenir le premier marché des objets connectés ! Et dans un contexte d’explosion historique des vêtements et objets portables connectés , la bataille s’annonce impitoyable !

Trop d’études tuent l’étude ? Si les conclusions mises en exergues sont redondantes, le risque de lassitude est réel. Si par contre chaque rapport ou sondage apporte l’évidence de la consolidation d’une tendance, ces chiffres sont les bienvenus. Ceux fournis par le cabinet GfK dans une étude rendue publique le 2 mars pendant le Congrès mondial du mobile à Barcelone, confirment l’explosion du marché des vêtements et objets portables connectés.

La prédiction de cette nouvelle étude fait écho à celle publiée en octobre 2014 sur l’utilisation des montres connectées. INfluencia s’était penché sur les conclusions et avait sollicité l’expertise d’Eliane Fiolet, co-fondatrice d’Ubergizmo et spécialiste de la « wearable tech » depuis 2009. « En 2012, 8,7 milliards d’objets étaient connectés à internet et le chiffre devrait passer à 50 milliards d’ici 2020. Le marché des détecteurs de fitness a connu une croissance de 700% entre le premier et le second semestre 2013. L’an passé, 1,8 millions de bracelets et 1,9 millions de smartwatches ont été vendus. Ce n’est rien comparé au milliard de smartphones en activité dans le monde, mais c’est révélateur. Les analystes prédisent que 373 millions de smartwatches seront vendues en 2015 », commentait alors la Française, installée à San Francisco.

Des montres fitness hybrides

Cinq mois plus tard, son commentaire est conforté par l’étude de GfK, qui en octobre dernier a sollicité 500 propriétaires de smartphones en Chine, aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Corée du Sud et en Allemagne. D’après le cabinet d’études allemand ce sont 51,2 millions d’objets portables connectés qui seront vendus cette année, soit trois fois de plus qu’en 2014. La principale information à retenir est que les montres connectées devraient passer devant les détecteurs de fitness avec 26,1 millions de ventes attendues contre 25. En 2014, les ventes globales de « smartwatches » étaient de 4 millions, autant dire que la croissance prédite par GfK est historique.

« Beaucoup de consommateurs ne sont pas encore bien informés sur les avantages qu’offrent les montres connectées dans leur utilisation quotidienne. Cela va changer en partie par l’effet des efforts marketing consentis par les gros acteurs du marché. Beaucoup de nouvelles montres possèdent des détecteurs de rythme cardiaque et sont markétees comme des appareils hybrides entre la montre et le fitness », explique Dr Jan Wassmann, Global Product Manager for Wearables chez GfK. Sans surprise la principale contribution à cette prise de pouvoir annoncée provient de l’Europe de l’ouest, qui va rattraper son retard sur le leader nord-américain. Reste maintenant à savoir comment les marques vont surfer sur cette croissance et quel changement de comportement cela induira chez le consommateur. La question des données est également essentielle.

Il est très intéressant de constater que la confiance accordée par les consommateurs à cette nouvelle technologie est sensiblement différente d’un pays à l’autre, d’après l’étude de GfK d’octobre 2014 : 69% des Chinois et 50% des Américains sont tentés contre environ un tiers des Britanniques et 25% des Allemands. « L’interprétation de ces résultats est une lecture des diverses sensibilités des cultures sur les questions du respect de la vie privée par les données, décrypte Eliane Fiolet. C’est l’Histoire qui explique pourquoi l’Allemagne est si prudente et pourquoi la Chine l’est si peu. Le concept de vie privée y est beaucoup moins présent de par la culture collectiviste et la surveillance actée d’un Etat big brother ».

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