Tout d’abord parce que nous n’apercevons aujourd’hui qu’une partie infime du champ des possibles et que c’est avant tout un mouvement en marche qui n’aura de cesse de s’arrêter. Pas une journée dans le monde sans une nouvelle appli géniale ou un service mobile novateur, mais chaque nouveauté n’en chasse-t-elle pas une autre? Et force est de constater que l’influence du mobile vient avant tout des usages créés directement par le consommateur et non plus imaginés par les fabricants ou éditeurs.
Alors le mobile joue-t-il réellement un rôle dans l’affinité de la relation d’un consommateur avec une marque? Oui et Non! Le mobile est mon esclave, il fait ce que je lui demande, ce que j’exige de lui et ne s’aventurera jamais à prendre une mauvaise initiative sous peine d’être banni! Oui le mobile est sous l’influence de celui qui le possède, alors comment faire de cette influence la télécommande d’une nouvelle vie «SoLoMo» dans laquelle les marques et les enseignes auraient éventuellement une place.
Le respect de ma Social Life:
C’est dans le respect et dans la pertinence de «l’intrusion» que les marques doivent s’inviter dans ma social life mobile. Humble, ludique, expérientielle, l’offre de contenus ou de services doit avant tout répondre à un besoin exprimé ou non, utile ou futile si elle sait se renouveler. Sociale si elle reste à sa place c’est-à-dire au même niveau que moi dans un lien dorénavant horizontal et non plus «top down».
Proche de ma vie Locale :
Inutile de m’embarquer dans des univers lointains que je connais parfaitement grâce au web, ma vie de tous les jours est locale. Mon quartier, mes boutiques, mes pots entre amis, font du local mon nouvel eldorado et j’attends d’une offre mobile qu’elle sache y exister pour le meilleur de ma consommation avec des bons plans mais aussi de mon engagement avec la valorisation d’initiatives purement locales donc accessibles.
En cohérence avec ma Mobilité:
Ma mobilité n’est plus consciente, inutile de me la rappeler ou de me forcer la main pour être plus mobile. Je suis ici aujourd’hui, là-bas demain et la marque doit y être représentée par le même adn. J’attends d’elle non pas qu’elle me suive partout, mais qu’elle me réponde lorsque je la sollicite, et que le lien que je désire créer ou pas avec elle soit nomade comme moi.
Alors oui les marques ont perdu le pouvoir, mais elles ont gagné bien plus: un nouvel espace d’expression, plus humain, plus relationnel, et finalement bien plus sexy à travailler pour nous responsables des marques au sein de nos organisations.
Patrick Russo Directeur de la communication et de la stratégie des marques, LaSer