L’équipe de l’agence Mille Soixante Quatre étant composée à 90% d’individus de la génération Y, elle s’est rapprochée de son manager pour comprendre comment, alors qu’il est lui-même un millennial, il manageait son équipe. Il a en a ressorti 3 grands points.
Ils ont grandi avec Internet et se cultivent via les réseaux sociaux, communiquent par emojis, apprennent à cuisiner avec Youtube. On les dit fainéants et sans attache, sans volonté d’engagement en entreprise. Les millennials -ces individus nés entre 1980 et 1994- représentent désormais plus de la moitié de la main d’œuvre mondiale.
Cette génération revendicatrice, réputée pour son insouciance, privilégie un mentor à un chef, et s’interroge sur l’impact qu’elle peut avoir autour d’elle. Tandis que les derniers d’entre eux entrent sur le marché du travail, les premiers occupent désormais des postes à responsabilités et se forment au management. Leur idéal professionnel s’apprête à marquer profondément la vie en entreprise, qui doit réadapter ses conditions de travail aux réalités d’aujourd’hui.
#ValeursSchwartz
La génération des moins de 40 ans se contente de moins en moins d’empocher un joli chèque à la fin du mois. C’est un fait : elle cherche du sens dans son travail et trouve de la satisfaction à se réaliser. Une chose est sûre : un management uniforme à tous les salariés court de grands risques d’échec. Les aspirations individuelles sont éminemment personnelles, diverses, et donc, complexes à gérer.
De l’importance des valeurs Schwartz. Publié en 2007, ce modèle créé par le psychologue Shalom H. Schwartz regroupe les 10 valeurs à l’origine des motivations humaines.
Simple, basique : identifier les 3 valeurs les plus importantes du collaborateur face à soi pour travailler en toute intelligence. Sera-t-il plus sensible à une gratification ? A la tolérance, la bienveillance ou encore le respect ? Préfèrera-t-il travailler en toute indépendance ou au contraire, en équipe ? Attention aux généralisations ! Un millennial peut tout à fait préférer la sécurité à l’autonomie, par exemple.
Cher manager, nocse te ipsum. Comprendre : connais-toi toi-même !
En identifiant leurs propres leviers de motivation, les collaborateurs pourront alors mieux cerner les attentes de leur équipe.
#objectifsSMART
Procédé mémotechnique réunissant un certain nombre de critères en acronymes, les objectifs SMART viennent définir une ligne droite, un chemin à parcourir, avec des objectifs clairs et atteignables.
Les millennials n’aiment pas les attitudes « politiquement correctes ». Ils préfèrent un parler « cash » et une proximité avec leur manager. Ils sont donc friands d’objectifs spécifiques, mesurables, accessibles, réalistes et inscrits dans le temps.
Les millennials apprécient d’être félicités pour les petites victoires du quotidien. Tout comme en amour, au bureau aussi il s’agira d’entretenir la flamme !
#ManageroftheYear
Les millennials ont grandi dans un environnement où leur avis compte et ils veulent être entendus. Cela signifie que des règles strictes au travail ne fonctionnent tout simplement pas, et provoqueront une perte de respect entre cette génération de salariés et vous. C’est pourquoi un manager de la génération Y préfèrera bannir la distance dans ses rapports avec son équipe. Disponibilité, écoute, sincérité : préférez l’échange et la transparence pour déboucher sur des relations saines et équilibrées.
Evidemment, le manager est tenu à un droit de réserve et ne peut pas trop s’avancer sur les dossiers sensibles. Pour autant, être transparent avec son équipe permet d’éviter les bruits de couloirs mais signe surtout une relation mature, nourrit la confiance du collaborateur pour son manager, et contribue donc à pérenniser la relation professionnelle. Enfin, car les millennials sont habitués dès leur plus jeune âge à des mutations technologiques accélérées, un bon manager les poussera à l’apprentissage en continu, notamment via des formations en ligne.
Exit la relation hiérarchique « classique », du haut vers le bas ! Un millennial voit en son manager un coach, un mentor, un guide, qui lui proposera un management structurel, éducatif et psychologique. Il y a par ailleurs fort à parier que les managers de cette génération, avec cette volonté qui leur est propre, relèveront le défi avec brio. Pourquoi ne pas profiter de ce tournant générationnel pour replacer le capital humain au cœur de l’entreprise ?
Par Mathias Koubi, Directeur Associé et Responsable de la cellule opérationnelle de MilleSoixanteQuatre